Algérie

Constantine, capitale de l'abattage clandestin ?



Au train où vont les choses, tout porte à croire que la ville du vieuxrocher est en passe de devenir la capitale de l'abattage clandestin. Lesétalages de fortune ne cessent de se multiplier au niveau des quartierspopulaires et des marchés improvisés de fruits et légumes, où viandes ovine,bovine, caprine, poulets et autres sont proposés à des prix défiant touteconcurrence. A titre d'exemple, le kilogramme de viande de mouton est cédé à450 DA, contre 600 DA à la boucherie d'à côté, soit une différence de 150 DA. Avec la cherté de la vie, lescitoyens attirés par cette offre n'hésitent pas à acheter ces produits douteux,sans se soucier des règles d'hygiène et des risques d'intoxication qu'ilsencourent. Il faut savoir que les bêtes sont abattues de nuit, loin des regardsindiscrets, sur les berges des oueds, à l'intérieur de gourbis et autresconstructions illicites qui ceinturent la ville. De la cité des Frères Abbès àla vieille ville de Souika en passant par la cité Daksi Abdessalem et AouinetEl-Foul, des centaines de carcasses arrivent tôt le matin et approvisionnentces quartiers à forte densité populaire, où la demande est importante.  Face à cette concurrencedéloyale, les bouchers professionnels risquent de baisser le rideau ou de sereconvertir dans une autre activité commerciale, comme ça a été déjà le caspour certains. Ils étaient près de 150 aujourd'hui, il n'en reste qu'unetrentaine, qui tentent malgré tout de résister. Dans un passé récent, lesservices habilités avaient, au cours d'un contrôle de routine, découvert sur unétalage de la viande de baudet dont une partie avait été vendue auconsommateur. Sur un autre registre, la DCP aucours de ses interventions n'a eu de cesse de saisir des carcasses de viandesavariées ainsi que des quantités importantes de poulets et abats douteux. Bienqu'il existe une force de répression, il se trouve que les souks parallèlessont toujours là. Les risques en termes de santé publique, malgré les campagnesde sensibilisation qui sont menées, notamment durant ces grandes chaleurs, ne semblentpas non plus dissuader certains citoyens.


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