Tourmentés par la réapparition des affaissements de la chaussée, les habitants d'un immeuble de la rue El Qods (Boulevard Zighoud Youcef), sis à la vieille ville (Casbah), tirent la sonnette d'alarme sur ce qui peut découler de cette situation, dont la déstabilisation de toute la partie haute de la Casbah. Les habitants qui ont pris contact avec notre rédaction s'inquiètent, eux, de l'origine de cet affaissement et des risques d'effondrement de leur immeuble. «Nous avons sollicité l'intervention de la commune à travers trois correspondances, dès l'année 2016, donnant lieu à une prise en charge technique sur site, qui n'a pas pu améliorer la situation, puisque les affaissements se signalent en différents endroits, particulièrement à la chaussée devant l'immeuble situé à l'angle de la rue El Qods», nous dira le représentant de ces familles M. Bouherid Abdelkrim. Ajoutant que les familles qui logent dans cet immeuble vivent dans «l'inquiétude de voir un jour ou l'autre leurs habitations s'écrouler sur leurs têtes».Nos interlocuteurs affirment que cet affaissement de la chaussée est dû au non raccordement d'une canalisation des eaux usées lors des travaux d'envergure qui ont été engagés, en 2014, dans ce périmètre de la vieille ville (Casbah), visant le confortement de la chaussée, et mettre fin à la déperdition des eaux usées et potable à travers le renouvellement des réseaux AEP et d'assainissement, soupçonnés d'être à l'origine des glissements de terrain qui ont touché cette partie de la vieille ville. Ainsi, M. Bouherid parlera d'une confirmation du non raccordement de la canalisation qui passe par la rue El Qods, notamment grâce à l'introduction d'appareils qui ont permis de détecter la non jonction des canalisations des eaux usées depuis le raccordement de la rue Souidani Boudjemaa jusqu'à la rue El Qods, où le raccordement n'a pas été fait. C'est comme un chirurgien qui opère un malade et lui laisse des ciseaux à l'intérieur du corps, ironise notre interlocuteur. Le grand chantier installé sur les lieux en 2014 n'aurait à la fin servi à rien. Sueurs vaines et argent jeté dans les avaloirs '!
Pour rappel, le boulevard Zighoud Youcef, voie qui communique avec la partie nord de la ville via le Centre hospitalo-universitaire (CHU), avait été fermé à la circulation au mois d'avril 2013 à cause des fissures qui sont apparues sur la chaussée suite à des infiltrations d'eau souterraine. L'expertise faite à ce niveau a conclu alors que de grands travaux de confortement devaient être lancés parallèlement à une opération de renouvellement du réseau d'assainissement dans toute la Casbah. Ce qui fut fait. Et le chantier où s'activaient trois entreprises, la Sero-Est pour la pose des pieux de confortement de la chaussée, l'entreprise Onidri pour le chantier de l'assainissement et Sonelgaz pour le remplacement des poteaux électriques, mènera d'intenses travaux à ce niveau de la vieille ville, permettant l'installation de plus 126 pieux sur une distance de 200 m tout au long du tronçon routier qui mène vers les tunnels du boulevard.
Installation de pieux, renouvellement des réseaux d'assainissement, tout a été fait pour mettre un terme aux affaissements de la chaussée et autres dégradations des fondations des vieilles bâtisses qui risquent de s'effondrer au moindre souffle de vent, mais le résultat escompté n'a pas été obtenu. Des affaissements ont commencé à apparaître quelques mois après la fin des travaux en question, soit à partir de 2015, où des affaissements ont commencé à faire leur apparition par endroits sur la chaussée. Car le problème n'a pas été résolu lorsqu'on a «oublié» de raccorder la canalisation d'évacuation des eaux usées au niveau de cette rue. D'après certaines indiscrétions, cet oubli est dû au «dénivelé ou différence de niveau entre la canalisation qui arrive à ce point et celle qui s'y raccorde, chose qui a empêché le raccordement à cet endroit, surtout avec la pression du respect des délais de fin de chantier», faisant que la précipitation a caractérisé les activités vers la fin des travaux, qui devaient laisser place nette à la remise en l'état de la route. En tout cas, l'affaissement de la chaussée est visible à l'?il nu et rien qu'à travers ce constat on serait mieux avisé de passer rapidement aux vérifications nécessaires et initier des travaux de correction qui aboutiraient au raccordement de cette canalisation.
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Posté Le : 29/05/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com