Constantine - Bidonville Meskine: Les «oubliés» du relogement protestent

Des habitants de la cité Meskine à Oued El-Had, non touchés par l'opération de d'évacuation qui a concerné leur cité le 30 du mois de juillet écoulé, ont tenu un sit-in hier devant le cabinet du wali pour solliciter son l'intervention pour les inclure dans les listes des prochains relogements.Selon leur représentant, M. Tahar, «alors que nous avions été avertis pour préparer nos affaires en vue d'un déménagement prévu pour la fin du mois de juillet 2017, nous avons été surpris de ne voir que seules 76 familles ont été effectivement concernées par le transfert. Devant nos protestations, on nous a dit que les familles relogées demeurent dans des maisons menaçant ruine et donc ne comportant pas de grosses difficultés, pour leur démolition, tandis que les nôtres qui représentent la majorité et sont au nombre de près de 115 foyers, qui sont collées les unes aux autres ont besoin d'études pour les mettre à terre et peuvent tenir relativement la route encore». Et d'expliquer que par la suite, le chef de la daïra a proposé aux concernés de les porter sur la liste des bénéficiaires du logement social. «Proposition que nous avons refusée, car c'est injuste et faux de déclarer que le dossier des bidonvilles est clos, alors que ce n'est pas vrai et notre cas en est la preuve. Et puis le logement social, c'est encore flou et on risque d'attendre longtemps», dira-t-il. En plus, poursuivra-t-il, de nouveaux occupants ont pris place dans les maisons des évacués en les transformant en des lieux de pratiques pas du tout recommandables. Et en second lieu, la cité a pris des allures lugubres, à cause des opérations de démolition incomplètes et du climat d'insécurité, qui y règne désormais. «Nous vivons la peur au ventre, de crainte que nos enfants, en allant ou en revenant de l'école, soient enlevés par quelques énergumènes», soutient notre interlocuteur. Le chef de cabinet, en recevant les protestataires, les a orientés vers le chef de daïra pour discuter encore de la formule du logement social, car c'est lui le responsable en la matière, leur dira-t-il.