La ville des Ponts suspendus a su conserver les témoignages historiques de trois millénaires de présences numide, romaine, musulmane et coloniale
Le patrimoine immatériel inclut les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et les événements festifs, mais aussi les connaissances et les pratiques concernant la nature, l'univers et le savoir-faire, lies à l'artisanat traditionnel. C'est dans ce contexte et pour la sauvegarde du patrimoine Immatériel en Algérie, qu'a été organisée à Constantine, une manifestation au niveau de Dar
El Ibdaâ, sous le thème: «Bent
El Bey, dans sa première édition dimanche dernier. Une cérémonie où l'on a pu constater toute la richesse dudit patrimoine, sachant que Constantine est l'une des plus anciennes cités du monde. Fondée par les Phéniciens, elle devint, sous le nom de Cirta, la capitale du royaume numide via cet événement, on a pu se rendre compte que la ville des Ponts a su conserver les témoignages historiques de trois millénaires de présences numide, romaine, musulmane et coloniale. Sa vieille ville a même été classée patrimoine national algérien depuis 2004. Lors de cette manifestation, organisée à l'initiative de l'association «Chabab Sinaât El Moustaqbel», sous l'égide du ministère de la Culture et des Arts, plusieurs ateliers de formation portant sur le patrimoine matériel et immatériel ont été organisés, avec la participation d'enfants, afin que ces derniers puissent apprendre l'importance de l'héritage laissé par leurs ancêtres. Selon le commissaire de la manifestation, Djamel Marroudj, «cette manifestation constitue une opportunité, pour tous, de découvrir les richesses de tout un patrimoine qui date de plusieurs siècles, aussi bien matériel qu'immatériel». Notre interlocuteur a ajouté que «le contexte de la manifestation vise à sauvegarder les traditions de la ville de Constantine, mais aussi de toute l'Algérie».
Des activités variées ont donc été organisées durant toute cette journée, allant même jusqu'à présenter des plats et des gâteaux traditionnels. Cette journée a été couronnée par une présentation de la robe constantinoise, appelée également gandoura. Cet habit, conçu en velours, conserve, en dépit de la modernité des tenues vestimentaires, un charme indélébile. Elle est fièrement portée par les femmes de la région, présente à toutes les occasions de fêtes, où elle est exhibée comme un bijou de valeur. Notre interlocuteur a longuement parlé de ce vêtement. Il fait partie du patrimoine culturel. Ancré dans les traditions, son utilisation remonte à la période précoloniale, où il habillait les épouses des beys, des aristocrates et les femmes de la haute classe. Pour «le maître de cérémonie» «cet habit est glorieux, car il symbolise la beauté, la noblesse et la distinction»
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Posté Le : 23/06/2023
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : Ikram GHIOUA
Source : lexpressiondz.com