Constantine - Ali Mendjeli: Des habitants dénoncent le détournement de terrains destinés aux espaces verts

Les habitants de trois quartiers, les 265 logements LSP, les 45 logements LSP du groupe Gipest, et les 52 logements LSP, des unités de voisinage UV 2 et UV 4 de la nouvelle ville Ali Mendjeli ont tenu hier matin un sit-in devant le cabinet du wali, demandant à rencontrer le chef de l'exécutif de la wilaya pour lui exposer leur problème et solliciter son intervention. Ils ont manifesté pacifiquement et en silence en brandissant une banderole demandant «la restitution des espaces réservés au parking, à un espace de jeu et à un espace vert situés devant leurs bâtiments», qui viennent d'être détournés de leur destination première et cédés à des promoteurs privés pour y réaliser des projets.

Ces espaces figurant en tant que tels dans le plan originel «viennent d'être cédés à des promoteurs privés pour y construire un théâtre et une école de formation au métier de l'audiovisuel», nous a expliqué M. Derdour Makhlouf, président de l'association le Bel Horizon, représentant les protestataires. Et ce dernier d'expliquer que les bâtiments des deux unités de voisinage 2 et 4 se rejoignent à cet endroit pour former un espace intérieur de 2.000 m2 en forme de U, sur lequel s'ouvrent trois façades des bâtiments habités. Et s'il venait à être réalisé, affirme notre interlocuteur, les résidents vont être privés d'air, de la vue et des rayons du soleil, ceci en plus de la privation de leurs enfants de leur droit légitime à avoir une aire de jeu, un espace vert et le bénéfice d'un parking de stationnement de leurs véhicules individuels.

«Nous serons enfermés dans une sorte de boîte de sardine», dira le représentant des habitants de ces trois quartiers en signalant que ces derniers s'opposent au projet.

«Et pourquoi non, a-t-il ajouté, puisque le parking, l'espace vert et l'aire de jeu sont aussi des projets. D'autre part, ce qui est pire dans le projet qu'on a envisage de réaliser dans cet espace intérieur entouré d'habitations habitées est que les futures structures, le théâtre et l'école de formation, vont ouvrir leurs fenêtres directement sur nos appartements, violer nos espaces familiaux intimes et empiéter sur notre tranquillité. C'est pourquoi nous sommes venus aujourd'hui plaider notre cause auprès du premier magistrat de la wilaya et lui demander d'intervenir pour, d'une part, annuler le projet envisagé dans cet espace et demander son aménagement comme c'était prévu dans le plan originel. Et ce tout en lui faisant savoir que nous attendons cet aménagement depuis plus de 8 ans.»

Deux représentants des protestataires ont été reçus par le chef de cabinet tout de suite après le début de la manifestation. Et selon l'un deux, M. Derdour en l'occurrence, le représentant du wali leur a promis qu'ils auront une réponse à leur requête dans les deux jours qui viennent. C'est alors que les protestataires ont levé le camp et se sont dispersés.


A. Mallem