Algérie

Constantine - Ali-Mendjeli



Constantine - Ali-Mendjeli
« Pourquoi nous a-t-on fermé la porte au nez, nous empêchant de rejoindre nos postes de travail 'Qu'avons-nous fait pour mériter ce licenciement qui ne dit pas son nom ' Pourquoi les responsables de la société ne veulent-ils pas nous donner les raisons de notre renvoi et les documents officiels qui formalisent la cessation de la relation de travail '», se sont demandés, hier, des représentants d'une trentaine d'employés de la société (Spa) d'importation et vente de produits pharmaceutiques (IVPP), centre de distribution de Constantine, implantée dans la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Ces travailleurs mis sur le carreau, qui étaient venus directement de l'inspection du travail où ils avaient été convoqués pour une séance de conciliation avec leur employeur, se sont présentés au bureau de notre journal afin de nous informer de cette situation. En se relayant, ils ont commencé à expliquer que les plus anciens d'entre eux sont employés dans cette société, au centre de distribution de Constantine, depuis 2003 et ont signé des contrats à durée indéterminée. Or, le dimanche 14 février 2016 quand ils ont voulu rejoindre leurs postes comme d'habitude ils ont été empêchés par les agents de sécurité qui avaient reçu ordre de ne pas les laisser entrer. «Pourquoi, avons-nous demandé», ont indiqué nos interlocuteurs. Malheureusement, aucun responsable de la société n'était présent pour répondre à cette question, disent-ils. Ils signalent que quelques jours avant cela, des responsables d'IVPP les avaient mis devant l'alternative de remettre leurs démissions individuelles par écrit, auquel cas ils recevraient un engagement individuel de règlement des 9 mois de salaire en retard et ce à compter du 30 avril prochain. «Sinon rien, et vous pourrez aller à la justice, nous ont-ils signifié», ont déclaré les travailleurs renvoyés en soulignant qu'ils avaient refusé de remettre leurs démissions. Et les deux journées suivantes, le 15 et le 16 février, ils se sont présentés encore devant la porte du centre de distribution, mais cette fois accompagnés d'un huissier de justice pour dresser des PV de constat de leur présence durant ces trois journées, PV dont nous détenons des copies. Nos interlocuteurs poursuivent : «Nous avons contacté l'inspection du travail d'El-Khroub et fait une correspondance à la direction générale de la société à Alger, accompagnée d'une plate-forme de revendications comprenant notamment le règlement des salaires qui n'ont pas été versés depuis mai 2015, des bulletins de salaires, des certificats de travail ainsi que notre réintégration à nos postes respectifs avec des indemnités». Entre-temps, ils ont commencé à recevoir individuellement des «décisions de rupture de la relation de travail», portant l'entête du siège d'Oran et le cachet de celui de Constantine, selon un document dont nous détenons également une copie.A la fin de l'entrevue, ils nous apprendront que devant l'absence du représentant d'IVPP à la séance de conciliation prévue hier au siège de la direction de wilaya de l'inspection du travail, un autre rendez-vous est pris pour le 7 mars 2016.Hier dans la journée, après avoir réussi à entrer en contact avec le directeur du centre IVPP de Constantine, ce dernier s'est refusé à toute déclaration concernant cette affaire. «Nous avons un avocat de l'entreprise qui est seul habilité à se prononcer sur le cas de ces travailleurs, nous a-t-il répondu en effet, en nous promettant qu'il allait prendre contact avec l'avocat et nous donner une réponse aux questions que nous lui avions posées». Mais, nous avons attendu cette réponse durant toute la journée et elle n'est pas venue. Plus encore, le représentant d'IVPP était injoignable.




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