Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), M. Ahmed Ouyahia, a estimé, samedi à Constantine, «nécessaire d'agir sur la société pour combattre les mentalités qui entravent encore la pleine participation de la femme algérienne à la vie économique, culturelle et politique ».Intervenant à l'ouverture de la 3ème conférence nationale du RND sur «la femme et les réformes politiques », organisée au palais de la culture Malek-Haddad, M. Ouyahia a affirmé que l'évolution des mentalités reste nécessaire, même si les droits civiques de la femme enregistrent « d'importantes avancées » depuis 1962.
«Le droit de vote lui a été reconnu dès le recouvrement de l'indépendance, alors qu'il venait juste de lui être concédé dans les pays occidentaux », a indiqué dans ce contexte le secrétaire général du RND, soulignant que son parti compte aujourd'hui dans ses rangs 20.000 militantes.
M. Ouyahia a ajouté, à cet égard, que sa formation politique avait «anticipé, par son action favorable à l'accès de la femme aux postes de responsabilité, sur l'article 31-bis de la constitution relatif à la représentation des femmes aux assemblées élues ».
Il a également mis en exergue, dans son intervention, l'implication de plus en plus marquée de la femme algérienne dans les différents domaines de la vie publique.
Le SG du RND a notamment relevé, dans ce contexte, que «60% des effectifs des universités sont constitués de jeunes filles et que 40% des juges sont des femmes ». Il a également rappelé qu'elles sont «nombreuses à être officiers supérieurs de l'armée nationale populaire (ANP), ministres, ambassadrices, cadres supérieurs de l'Etat ou directrices générales ».
M. Ouyahia a souligné que face à «cette place enviable » reconnue à la femme dans les institutions de l'Etat, dans la vie culturelle, sociale et économique, au plan politique « les mentalités sont demeurées figées, refusant à la femme les droits que lui garantit la loi et que lui reconnaît la religion musulmane ».
Soulignant que lors des élections communales de 1967, la proportion des femmes élues était très réduite, tandis qu'en 2007, leur représentation à l'assemblée nationale populaire n'était que de 7,8% par rapport aux hommes,
le SG du RND a incriminé des «idées pétrifiées » à l'origine de ces retards qui affectent également, a-t-il estimé, d'autres secteurs de l'économie et de la société.
Pour le secrétaire général du RND, il s'agit moins de promouvoir une politique «féministe » du parti, que de reconnaître à une moitié de la population les droits et devoirs quelle doit exercer pour mettre à niveau la société et réduire les décalages du pays par rapport à l'époque « à l'heure de la mondialisation, de facebook et des révolutions ».
Appelant les militantes et les militants du RND à faire du 10 mai « un succès grandiose de participation », M. Ouyahia a considéré que « c'est l'abstention qui était sortie victorieuse des législatives de 1991 pour ensuite engendrer une décennie de la résistance ».
La 3ème conférence nationale sur la femme, organisée par le RND, a également donné lieu à des interventions de Mme Nouara-Saâdia Djaafar et de M. Azzedine Mihoubi, membres du conseil national du parti.
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Posté Le : 03/03/2012
Posté par : archives
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com