Algérie

CONSTANTINE Le coup de gueule de Faouzi Rebaïne



Pour Faouzi Rebaïne qui redoute une rentrée sociale des plus «inquiétantes», il y a aujourd'hui plus que jamais «urgence». Le pouvoir en place et son corollaire de clients, source de la crise multiforme qui a mené le pays droit vers le mur, doivent «partir». Le cas échéant, prédit le patron de Ahd 54, le peuple, qui n'en veut plus de ces derniers, leur fera payer le prix fort.
Critique et virulent, le président de Ahd 54, qui se projette déjà dans l'avenir en préparant activement les élections locales, n'a épargné personne, ou presque, dans son discours prononcé hier au centre culturel Rachid-Ksentini à Constantine devant les cadres de la région Est de sa formation. Tout le monde a eu droit à sa salve de critiques : pouvoir, gouvernement, ministres, administration, justice, hommes et partis politiques et particulièrement le président de la République. Pour Faouzi Rebaïne, qui a réitéré, encore une fois sa demande de rendre public le bilan de santé du président, le pays se trouve par le fait de la concentration de tous les pouvoirs aux mains du président, dans une «profonde léthargie». «Si on espère changer quelque chose, il faudra commencer par le sommet lequel est tordu», a dit Faouzi Rebaïne rappelant au passage son appel de provoquer des «élections présidentielles anticipées». Parlant du gouvernement et son bilan, le président de Ahd 54 n'y est pas allé par quatre chemins pour fustiger ce dernier allant jusqu'à le qualifier de «mehchacha » où se réunissent les amis pour prendre du beau temps. L'administration, la justice et l'armée n'étaient pas du reste. Pour le conférencier, ces dernières sont la source de tous les maux que vit le pays et sont notamment «complices du pouvoir dans l'instauration de la fraude et de la corruption ». Faouzi Rebaïne a estimé que «si ces derniers ne quittent pas le pouvoir», autrement dit remettre le mandat au peuple pour qu'il puisse souverainement décider de son destin, «ils auront à payer le prix fort. Vous n'avez qu'à voir les citoyens, lesquels pour un oui ou un non se révoltent et barricadent les routes». Pressentant son parti comme étant la seule «vraie formation d'opposition» au pays puisqu'il «n'a jamais fait de compromis dans la matinée pour se réunir dans la nuit en catimini avec le pouvoir», le patron de Ahd 54 a estimé que «le FLN, le parti et non pas le FLN historique a précipité le pays dans le gouffre». S'agissant de la nouvelle formation de Amar Ghoul, TEJ, et son impact sur la vie politique, Faouzi Rebaïne a estimé que ce dernier a tous les droits de créer une formation politique. Toujours est-il, a ajouté le conférencier, «il aurait dû avant de déposer sa demande d'agrément clarifier devant la justice certains aspects inhérents à la gestion du ministère des Travaux publics». Interrogé à propos de la participation de sa formation aux élections locales, Faouzi Rebaïne dira que son parti ne s'est pas encore penché sur la question et attend toujours la formation du nouveau gouvernement pour prendre une décision, soulignant au passage que «pour Ahd 54, le changement ne peut intervenir qu'à travers les élections».


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