Algérie

CONSTANTINE



Encore une fois, l'affaire des ex-habitants de la rue de Roumanie, exclus de l'opération de relogement en question, revient au-devant de la scène. Et avec elle, l'opportunisme béant des représentants locaux des partis politiques en lice pour les législatives du 10 mai.
Hier, des dizaines de femmes, exclues de l'opération de délocalisation des ex-habitants de l'avenue de Roumanie, ont investi la rue pour réclamer «une solution» à leur situation qui perdure depuis plusieurs années maintenant. Les femmes, dont certaines portaient dans les bras des nourrissons sous un soleil de plomb se sont assises à même le sol devant le cabinet du wali de Constantine et ont demandé à ce que ce dernier, qui leur a pourtant tant de fois promis de prendre leur cas en charge, tienne son engagement. Le wali étant occupé par les festivités célébrant les massacres du 8 Mai 1945, et ses subalternes par les préparatifs des élections législatives, c'est aux agents de l'ordre qu'est revenue alors la tâche de prendre langue avec les protestataires. Ces derniers, en colère et déçus par tant de promesses non tenues, ont exigé la présence du premier responsable de la wilaya. Une opportunité saisie avec insolence par un représentant d'un parti politique en lice pour les législatives, qui a profité de cette occasion pour soit disant convaincre les protestataires de libérer la rue restée fermée à la circulation durant plusieurs minutes. Chose du reste qui n'était pas du goût de certains, qui n'ont pas manqué de dénoncer ce comportement et se sont demandé où était ce dernier durant toutes ces années. De leur côté, des dizaines d'habitants du bidonville de Fedj Errih, dont les noms ont été écartés lors du tirage au sort effectué en septembre dernier, ont pris d'assaut le siège de la daïra de Constantine et en ont interdit l'accès. Les protestataires, notamment des nouveaux mariés et des célibataires issus de familles nombreuses et dont les noms ne figuraient pas sur les listes de recensements établis par l'administration, ont exigé de connaître le résultat des recours qu'ils avaient introduits.




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