Algérie

Constantine



Constantine
En raison de longues et fréquentes pannes des appareils écho Doppler et d'échocardiographie, mais aussi de la fermeture «inexpliquée» du centre d'analyses du sang, de nombreux citoyens malades chroniques atteints de diabète, de tension artérielle, de maladies cardiaques et particulièrement les non-assurés sociaux d'entre eux, qui ne peuvent recourir aux cliniques privées, sont désemparés et révoltés contre le Centre hospitalo-universitaire (CHU) Benbadis de Constantine. Selon ces malades chroniques, «ces pannes de matériels qui se renouvellent assez régulièrement nous portent, à nous les diabétiques, un préjudice énorme. Je suis diabétique, dira, l'un deux et j'ai besoin de faire des analyses de sang et de passer des examens en service de radiologie, pour voir les répercussions de ma maladie sur l'état de mes vaisseaux sanguins, que permet de révéler le système Doppler, malheureusement il se trouve qu'il est en panne et on me conseille de le faire chez des privés». Cependant, si dans les cliniques privées, les équipements Doppler et ceux d'échographie sont toujours opérationnels et ne sont presque jamais en panne, ou vite réparés lorsque cette dernière arrive, ils coûtent les yeux de la tête. Et nos interlocuteurs d'expliquer que le malade doit débourser pas moins de 3.500 dinars pour une séance d'écho Doppler de 10 à 20 minutes, contre près de quatre fois moins à l'hôpital. Une séance analogue d'échocardiographie coûte pas moins de 2.500 dinars, sachant que les diabétiques, diront-ils, ont besoin d'effectuer des contrôles réguliers de leur état de santé, par le biais de ces deux équipements, pour voir l'état des répercussions de leur maladie sur le c?ur et sur la santé des pieds, etc.Et de poursuivre que «pour ce qui nous concerne, nous les non-assurés sociaux, nous n'avons que l'hôpital public et le système de la médecine gratuite pour faire ce genre d'analyses et de consultations, nous nous retrouvons ainsi dans l'embarras à chaque rendez-vous de contrôle, car il nous est impossible de débourser toutes ces sommes d'argent pour le faire chez les privés».Par ailleurs, nos interlocuteurs évoquent également le service des analyses de sang, qui, d'après eux, a été fermé depuis quasiment l'affaire de l'enlèvement du bébé au niveau de la maternité du CHU et qui le demeure, affirment-ils, avouant ne pas voir la relation entre les deux faits. Le directeur de la communication du CHU Benbadis, M. Kabouche, questionné auparavant sur ce sujet, avait démenti que les deux équipements en question soient en panne. Mais expliquera, «ils fonctionnent avec une priorité absolue réservée aux malades hospitalisés et à ceux envoyés en urgence au service de radiologie, alors que pour les malades dits en ambulatoire, l'examen se fait sur rendez-vous, nécessitant de ce fait un certain temps d'attente». Mais il reconnaîtra, par contre, la fermeture du service d'analyse de sang, concerné par la nouvelle politique d'externalisation des consultations et d'analyses, qui se feront désormais au niveau des établissements de santé de proximité de Boumerzoug, Mentouri, etc., et non plus au CHU dont la vocation concernera surtout la recherche et la formation médicale.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)