Algérie

Constantine



Constantine
Le faible taux de participation validé officiellement à la clèture de l'opération de vote, prorogée pourtant jusqu'à 20 heures, installe la capitale de l'Est dans le «gotha» des villes abstentionnistes par excellence.Un taux qui a peiné à grimper tout au long de la journée, provoquant une gêne certaine de l'administration locale qui a multiplié les initiatives et incitations en direction des citoyens afin de créditer la participation d'une marge «honorable».Hocine Ouadah, le wali de Constantine, qui avait déjà , tout au long de la campagne électorale, engagé à un rythme effréné les contacts de proximité dans différents quartiers et communes de la wilaya et avec distinctes catégories sociales, poursuivra son déploiement le jour du scrutin sur les lieux mêmes de ses engagements et promesses antérieurs, certainement à l'effet de constater de visu, le retour d'écho espéré des attributions et pré-affectation de logements qui se comptent par milliers ainsi que des serments tous azimuts pour solutionner les problèmes de pans entiers de Constantinois.De 29% au pointage de 17 heures, le taux de participation passera donc, paradoxalement à plus de 42% à la fermeture des bureaux de vote au moment où ces derniers étaient restés quasiment vides.Un taux qui était seulement à moins de 5% et 17% respectivement à 11h et 15h. Et pour cause, par une journée printanière à l'allure «chèmée payée», les Constantinois donnaient plutèt l'air d'en profiter pour faire leurs emplettes, déambuler à l'abri du vacarme et embouteillage qui meublent leur quotidienneté et savourer la clémence des cieux en ne prêtant guère attention à l'uniforme bleu des policiers stagiaires qui jalonnent tous les recoins de la cité ou encore au bourdonnement d'hélicos qui sillonnent l'azur.Et sur ce dernier plan, rarement une joute électorale n'a été autant sécurisée. Dans les bureaux de vote, le climat était à la quiétude puisqu'une ambiance bon enfant y régnait, y compris entre les observateurs représentants des candidats Ali Benflis et Abdelaziz Bouteflika en l'absence remarquée, dans pratiquement tous les centres, des délégués des quatre autres prétendants.Et hormis les rumeurs émises de temps à autres à propos de dépassements ou autres tentatives de fraude, aucun cas avéré n'est venu perturber cette placidité propre à une consultation référendaire sans intérêt. A contrario, l'effervescence aux QG des deux premiers candidats était palpable. De part et d'autre, l'optimisme qui était de mise dissimulait péniblement le trac qui envahissait les belligérants d'une joute indécise en apparence.Une apparence qui s'effilera dès l'entame des dépouillements puisque, d'un bureau à l'autre, la tendance est respectée et est largement favorable au président-candidat.Raz-de-marée par-ci, avance confortable par-là , Constantine choisit l'abstention et intronise Bouteflika par élan d'affection et de sympathie parfois, à l'image de cette mère de famille qui partageait le même sentiment que ses interlocutrices aux abords d'un bureau de vote d'Aïn Smara : «J'étais indécise et je ne voulais même pas voter, mais dès que je l'ai vu sur son fauteuil roulant, wallah ghadni et j'ai juré de lui accorder ma voix», disait-elle. «J'en ai pleuré à chaudes larmes», renchérit sa voisine.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)