? 14 accidents mortels ont été enregistrés sur les lieux de travail en 2017, dont 5 sur les chantiers de construction ou de réhabilitation de bâtiments, et dont ont été victimes de très jeunes ouvriers qui n'ont pas dépassé les deux ou trois jours de travail. La chef du service accidents de travail et maladies professionnelles à l'agence CNAS de Constantine, Mme M. Birouk, regrette que sur les chantiers, les ouvriers commencent dès leur embauche à travailler au 5e étage et plus, alors que l'entame doit se faire dans les étages inférieurs avec encadrement par de plus anciens, en sus de visites médicales à subir, pour voir s'ils ont des maladies ou pas.«De même que lors des sorties d'inspection sur le terrain, nous trouvons de nombreux manquements à la législation, à l'instar de l'absence de médecine du travail, du port des moyens de protection individuels, absence de services d'hygiène et sécurité dignes de ce nom, etc. Nous en faisons, poursuivra-t-elle, des rapports sur les infractions relevées qui ne sont pas pris en compte par les employeurs, qui sont pourtant responsables devant la loi».
Ainsi et devant la modicité des amendes, les employeurs n'en font pas cas du tout et préfèrent payer ces dernières que d'apporter les corrections qu'il faut, dira-t-elle. Dans le même registre, la chef de service «Risques professionnels» de l'inspection du Travail de la wilaya, C. Boudjelal, fera part des résultats de 1.077 visites de contrôle effectuées sur les lieux de travail. Elles ont touché, ajoute-t-elle, 7.549 travailleurs de plusieurs secteurs d'activité et se sont soldées par la rédaction de 266 mises en demeure et 4 PV de contravention, concernant la médecine du travail, l'absence de moyens de protection individuels (casque, gants, lunettes), mais aussi absence de service de prévention et de sécurité, alors que la législation l'impose pour toute entreprise de plus de 50 employés. «Les employeurs font fi de nos rapports en considération de la faiblesse des amendes, qui sont comprises dans la fourchette de 500 dinars à 1.500 dinars», dira-t-elle encore. Et de noter que l'espoir en la matière viendra certainement des amendements de la loi 88-07 relative à la prévention, à la sécurité et la médecine du travail. Les amendes seront certainement plus dissuasives, puisqu'elles s'élèveront désormais entre 10.000 dinars et 50.000 dinars.
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Posté Le : 21/02/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A E A
Source : www.lequotidien-oran.com