Algérie - Revue de Presse

Une ville otage de la routine
La ville des Ponts vit, actuellement, au rythme de grands projets. La «princesse aux mille courtisans», est devenue un grand chantier à ciel ouvert où se mêlent poussière en été et boue en hiver. Cirta a, depuis longtemps, tourné le dos au tourisme. Les infrastructures d’hébergement font défaut. Les espaces de loisirs sont détournés de leur vocation. Le malaise social s’est installé. La Cité agresse.Parler de vacances à Constantine est un crime de lèse-majesté. Les gens errent du matin au soir en quête d’un espace d’ombre. Le quotidien est devenu morose. La vie se limite à vaguer d’un café à un autre.Oisiveté oblige, les discussions tournent souvent autour des transferts de joueurs de football, notamment de la nouvelle composante des CSC et du MOC, les deux équipes phares de la ville, du Hezbollah, de la Palestine et de la mal-vie et de la cherté des produits de large consommation.Pour les Constantinois, les vacances, c’est ailleurs, en Tunisie, au bord de la mer à Jijel ou à Annaba. Mais cet ailleurs est difficile d’accès. Le Plan Bleu devant contribuer à apaiser le calvaire des Constantinois demeure insuffisant.Car beaucoup n’ont pas les moyens de s’offrir ce «petit plaisir» et restent otages d’une routine empoisonnant et annihilant toute ambition.Même les piscines de la ville ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Une journée de détente au parc de Djebel El Ouahche ou à El M’ridj revient cher. Aussi, il ne reste plus que les espaces de Aïn El Bey pour fuir une ville étouffée et étouffante.Et dire que Constantine était une ville touristique par excellence. Les sites archéologiques, existant toujours, ne sont pas entretenus. Le tombeau de Massinissa, le caveau de Salah Bey, le quartier Rahbat Essouf et Al Jazarine sont autant de lieux de visite et qui donnent à la ville un cachet spécial.Le patrimoine constantinois demeure inconnu de ses propres enfants. Qui se souvient que cheikh Mohamed El Ghazali et Youcef Al Qaradaoui y ont séjourné? Que d’eau a coulé depuis, sous les ponts. Aujourd’hui, point de manifestations culturelles et sportives.Pour apporter un peu de baume, signalons la réouverture de la place «La Brèche» aux familles qui viennent pour un moment de détente. Une goutte d’eau dans un océan!
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