Algérie

Consommation



Le poulet a déserté les étals Les Oranais sont contraints d?oublier un peu le goût du poulet. Au moins, un certain temps. Pas un seul poulet ne s?est vendu, hier, dans toute la ville. Les restaurants, eux, proposaient à leurs clients de la viande blanche congelée. La décision de fermeture des onze entreprises d?abattage qui exercent à Oran, prise par l?inspection vétérinaire de wilaya il y a une semaine, a effectivement eu des conséquences sur le marché. Un marché qui a d?ailleurs pris son envol : des témoins font état d?une flambée des prix de la viande de poulet qui aurait atteint, hier, 500 dinars le kilo. Si pour des raisons économiques (la viande rouge étant hors de portée pour bon nombre de foyers), les Algériens ont acquis une culture gastronomique penchée plutôt vers les viandes blanches, ils devront, cette semaine, prendre leur mal en patience. L?administration justifie sa décision par un souci de « garantir la santé du consommateur. » Le Dr Kébir, inspecteur vétérinaire de wilaya, signale que « sur les 4 millions de volailles qui sont abattues chaque année, quelque 75 tonnes de viandes blanches ont été saisies l?année dernière. » Une directive du ministère de l?Agriculture, qui s?appuie sur les normes en vigueur dans les pays européens, a atterri sur les bureaux des 48 inspections vétérinaires du pays. Une directive qui rappelle toute une série de textes où l?on peut lire, entre autres clauses, qu?après abattage, « le poulet doit être mis sous emballage et étiqueté. » Ceci est exigé par une série de textes de lois élaborées depuis l?enclenchement du processus d?adhésion du pays à l?OMC. Ceux-ci rentrent dans le cadre de « l?assurance qualité » des produits de consommation. L?administration jette ainsi la balle dans le camp des entreprises d?abattage mises en demeure d?acquérir des conditionneuses. Un matériel qui coûte environ 45 millions de centimes, soit le tiers des gains annuels de ces entreprises d?abattage.


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