Consommation

En dépit des déclarations rassurantes de la société de l'eau et de l'assainissement (SEOR), les Oranais continuent de recourir aux colporteurs d'eau même si cela grève substantiellement leur budget.Buvez-la sans hésiter, elle est contrôlée», rassure le responsable de la Société des Eaux et de l'Assainissement d'Oran (SEOR).Avec plus de 525 000 analyses effectuées par nos laboratoires chaque année sur les ouvrages et le réseau, poursuit-il, la SEOR offre une assurance et une garantie sur la qualité de l'eau fournie à ses clients.Ces derniers et nonobstant ces messages des plus rassurants boudent l'eau du robinet recourant le plus souvent à la bouteille d'eau minérale ou acquise auprès des colporteurs pour étancher leur soif notamment en cette forte canicule. Une eau qui cependant grève leur budget. En effet, cédée à 80 DA la bouteille et à 150 DA le fardeau, cette préférence se chiffre au bout du mois à plus de deux mille DA.Une dépense qui atteint le double de la facture d'eau consommée et facturée durant tout le trimestre pour certains foyers. «C'est vrai», dira ce père de famille qui portait à bras-le-corps, un fardeau de cette eau qu'il consommera durant toute la journée. «Cela me coûte cher, mais je ne peux boire l'eau de robinet que même mes enfants réfutent», observe-t-il. Pour les moins nantis, la citerne d'eau du magasin d'à côté servira à remplir leur bouteille au prix de 15 DA les 5 litres.Eau minérale ou eau de citerne et quoi que cela en coûte, l'essentiel est d'étancher sa soif semble être la devise de ceux qui ont choisi cette option. Une option que ne partage cependant pas un retraité qui semblait bien en jambes et pour qui boire de l'eau de robinet n'est nullement nuisible à la santé. «Je bois à volonté l'eau du robinet que je mets au réfrigérateur pour être bien fraîche. Je la consomme avec mes enfants et ce, depuis toujours», affirme-t-il avec un sourire en coin.