Algérie

Consolider les acquis



Consolider les acquis
Le peuple s'est exprimé en faveur de la stabilité et la continuité en élisant Abdelaziz Bouteflika à la magistrature suprême de la République avec un taux 81,53% pour un 4e mandat de cinq ans.Le peuple s'est exprimé en faveur de la stabilité et la continuité en élisant Abdelaziz Bouteflika à la magistrature suprême de la République avec un taux 81,53% pour un 4e mandat de cinq ans. Ce quinquennat sera consacré au parachèvement des grands chantiers des réformes politiques et socioéconomiques engagées notamment depuis 2011.En effet, M. Bouteflika a largement remporté l'élection présidentielle du 17 Avril (8.332.598 voix) en s'ouvrant grandes les portes d'un 4e mandat qu'il consacrera à l'approfondissement des réformes et la poursuite d'un ambitieux programme social et économique. Diplomate pugnace, fin connaisseur des «angles morts» des conflits qui rongent le monde, Bouteflika, à 77 ans, assoit ainsi définitivement sa popularité auprès de l'électorat algérien. Il s'agit d'une prouesse rarissime dans l'histoire du Maghreb, mais surtout l'aboutissement logique d'une politique dédiée à la reconstruction du pays, après la décennie «noire», période durant laquelle l'Algérie avait autant perdu ses repères sociologiques, que durement meurtrie par le terrorisme, qui a failli l'emporter. Abdelaziz Bouteflika, réélu après 15 années à redonner de la profondeur à la politique étrangère de l'Algérie, à recadrer sa politique sociale en l'orientant vers des réponses concrètes et urgentes à une incompressible demande sociale, et en relançant la croissance économique, a déjà mis en place les grandes balises des cinq prochaines années.Agenda économique chargéL'agenda de l'Algérie pour les cinq prochaines années est chargé. Il s'agit d'abord, selon le programme de M. Bouteflika, d'accélérer le rythme des réalisations socio-économiques, conforter l'édifice institutionnel et politique du pays avec des lois conformes aux mutations à venir, et mettre définitivement l'Algérie à l'abri de toutes sortes de menaces externes. Il y a encore ce grand défi déjà enclenché par le Président sortant de remettre en contexte la politique énergétique du pays, en transvasant l'exploitation des énergies fossiles dans le nouveau moule des énergies renouvelables avec un intérêt particulier pour la protection de la biodiversité. La tâche est ardue, le programme excitant.La réélection du président Bouteflika intervient, par ailleurs, à un moment de grands défis planétaires, autant sur le front écologique avec des investissements colossaux pour la substitution des énergies fossiles, que sur celui stratégique de mettre l'économie nationale, et donc ses fondements, hors d'atteinte des crises financières mondiales qui ont pris l'allure depuis le milieu des années 2000 ; l'allure de crises systémiques. Et puis, cette réélection de M. Bouteflika pour un mandat qui devrait permettre à l'Algérie d'entrer de plain-pied dans le monde des énergies propres, intervient à un moment de doutes à l'échelle planétaire quant au choix des grands équilibres énergétiques. Avec un peu plus de 98% de recettes d'exportations provenant des hydrocarbures, la question n'est pas «cornélienne», loin s'en faut, mais il faut juste réajuster les priorités, les grands chantiers futurs de l'Algérie (énergie, eau, habitat, santé, éducation, transports) nécessitent des investissements lourds. Ce sera en réalité autant de chantiers au menu de l'agenda du chef de l'Etat pour les cinq prochaines années et, en priorité, des réponses rapides à une forte demande sociale. L'autre grand volet de cet agenda, il y a bien sûr la consolidation de la paix, la sécurité et la réconciliation nationale, le triptyque qui a, selon la presse nationale et étrangère, fait la différence lors du vote entre le vainqueur de cette consultation populaire, et ses adversaires.StabilitéSon directeur de campagne, Abdelmalek Sellal, a indiqué que, en plébiscitant le candidat Abdelaziz Bouteflika pour un nouveau mandat présidentiel, le peuple algérien a choisi la voie de la continuité et de la stabilité du pays. «Le peuple algérien a compris qu'il y a des complots qui se trament contre l'Algérie et c'est la raison pour laquelle, il s'est prononcé pour la préservation de la stabilité du pays», a déclaré Sellal lors d'une conférence de presse qu'il a animée peu après la proclamation des résultats du scrutin. «Nous sommes dans une sphère géopolitique très agitée et, de ce fait, il est fondamentalement nécessaire d'asseoir la stabilité du pays sans laquelle, il ne pourra y avoir de développement», a-t-il dit. Invité à commenter le taux de participation qui a atteint 51,70%, Sellal a estimé qu'il était «acceptable» et attestait qu'il «n'y avait pas de rejet» de ce scrutin de la part du peuple algérien, et ce, «en dépit des appels au boycott», a-t-il relevé. Interrogé, d'autre part, sur la santé du président Bouteflika, il a indiqué que celui-ci «jouit de toutes ses facultés mentales et c'est cela le plus important, car l'Algérie a besoin de l'expérience, du savoir-faire et de la vision d'Abdelaziz Bouteflika».Une «victoire» pour la nationDe son coté, la secrétaire générale du parti des Travailleurs (PT), Louiza Hanoune, a estimé que les résultats de l'élection présidentielle du 17 avril ont été une «victoire» pour la nation Algérienne. Elle a souligné que le «sang n'avait pas été versé» et l'anarchie et le désordre n'avaient pas gagné le pays. «L'Algérie est sortie grandement victorieuse de ce scrutin. Le peuple, à travers le choix qu'il a exprimé n'avait pas voulu faire un saut dans l'inconnu», a-t-elle soutenu. Elle a considéré que le choix des électeurs en faveur d'Abdelaziz Bouteflika était un vote «refuge, 'résistantiel' et défensif» pour la préservation de la «stabilité, la paix et la souveraineté nationale en vue d'éviter au pays de sombrer dans le désordre et l'anarchie chroniques». Dans la foulée, Mme Hanoune a évoqué un autre succès, selon elle, s'agissant de la décision de la reprise majoritaire par l'Etat Algérien de l'opérateur de téléphonie mobile Djezzy (51% des actions) rendue publique vendredi. Elle a souligné qu'il s'agissait d'une «nouvelle victoire» pour la nation algérienne qui entre dans le cadre des acquis obtenus depuis 2009, date de l'institution de la limitation 49% des actifs pour l'investisseur étranger en Algérie, dans le cadre de la loi de finance complémentaire.«Transparence»Le chef de mission d'observation de l'OCI, Habib Kaabachi, a déclaré que les 18 membres de sa mission s'étaient déplacés dans les bureaux de vote à Alger et dans les wilayas limitrophes où ils ont constaté que le scrutin s'était déroulé dans «la transparence» et conformément aux standards internationaux.ContinuitéLa France a réitéré sa volonté de continuer à travailler avec l'Algérie, souhaitant «plein succès» au président Abdelaziz Bouteflika, réélu pour un quatrième mandat suite à l'élection du 17 avril 2014. «La France réitère sa volonté de continuer à travailler avec les autorités et le peuple algériens à l'approfondissement de la relation bilatérale, au service du développement des deux pays», écrit le président français François Hollande, dans un communiqué. Au lendemain de la réélection du président Bouteflika, le chef de l'Etat français lui a souhaité «plein succès dans l'accomplissement de sa haute mission». «Dans l'esprit d'amitié et de respect qui existe entre les deux pays, compte tenu des liens humains exceptionnels qui les unissent, la France forme des v'ux chaleureux pour la prospérité de l'Algérie», ajoute le communiqué de l'Elysée.Enfin il y a lieu de rappeler que les résultats définitifs de l'élection présidentielle du 17 avril seront proclamés par le Conseil Constitutionnel dans les dix jours qui suivent la date de réception des procès-verbaux des commissions électorales, conformément à la loi organique relative au régime électoral. En effet la loi électorale stipule dans son article 145 que le Conseil constitutionnel proclame les résultats définitifs de l'élection présidentielle au plus tard dans les dix (10) jours qui suivent la date de réception des procès-verbaux des commissions électorales.Dans son article 144, la même loi indique que dans chaque bureau de vote, les résultats de l'élection du président de la République sont consignés dans un procès-verbal établi en trois (3) exemplaires originaux sur des formulaires spéciaux.Mehdi F.




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