De notre envoyé spécial à Oran et Mascara,Mohammed KebciLe candidat à l'élection présidentielle du 12 décembre prochain fait de la défense et de la consolidation de l'Etat national un de ses axes majeurs de sa campagne électoral.
S'exprimant, avant-hier jeudi, dans deux meetings électoraux à Mascara dans la matinée puis à Oran en milieu d'après-midi, il a estimé que si l'Etat national est aujourd'hui protégé, c'est grâce à la «cohésion» entre le peuple et l'institution militaire, une symbiose qui a fait face et qui fait encore face au complot qui se trame contre le pays par des forces extraconstitutionnelles de concert avec des forces étrangères. «N'était le soulèvement populaire du 22 février et son accompagnement par l'institution militaire, la Révolution du 22 février aurait avorté», a-t-il affirmé. Et d'ajouter que «cette armée immense, direction, officiers et sous-officiers ont fait alliance avec le peuple pour sortir l'Algérie de l'impasse».
Ceci dit, Benflis a soutenu, néanmoins, l'impératif de «consolider» cette cohésion. Une défense et un renforcement de l'Etat national qui passeraient, selon le président du parti des Avant-Gardes des libertés, qui intervenait successivement devant ses partisans dans les salles omnisports de Mascara et d'Es-Sénia, par la «nécessité d'aller vers la présidentielle du 12 décembre prochain» qui constitue, a-t-il expliqué, le «seul et unique moyen pour sortir de la crise que vit le pays», ceci en conférant «la légitimité aux institutions de l'Etat» et en édifiant une «économie sociale de marché qui libère l'économie et les initiatives en tenant compte du caractère social de l'Etat algérien». Pour lui, cette élection constitue «la voie la plus courte de sortie de crise que traverse actuellement notre pays ».
Et à l'intervenant d'inscrire la résolution adoptée le jour même par le Parlement européen sur «la situation des libertés en Algérie», au registre de ce complot qui se trame contre le pays, affirmant que «ce qui se passe en Algérie est une affaire interne». «L'Algérie est un Etat indépendant, uni et capable de résoudre ses problèmes toute seule et n'accepte aucune ingérence dans ses affaires internes», a-t-il insisté. Un point qu'il a tellement jugé important qu'il a tenu à le réaffirmer dans une déclaration improvisée en fin de journée, vers 19h, au salon d'honneur de l'aéroport Ahmed-Ben-Bella d'Oran.
Aussi, le candidat Benflis n'a-t-il pas mis le doigt dans ses deux interventions sur sa détermination si jamais il venait à être élu président de la république, à mener une «guerre sans merci contre la corruption et les corrompus», insistant sur un autre impératif, celui de «séparer le milieu des affaires de celui politique».
Ceci à travers un arsenal juridique qui «n'interdira, cependant pas, l'action politique à ceux parmi les hommes d'affaires intègres qui le voudraient, mais la régulera. Ceci via la suspension de leurs activités économiques et une déclaration de leur patrimoine qui fera l'objet d'une enquête».
Pour le candidat, «l'argent public est sacré et celui qui est chargé de sa gestion doit être honnête». Dans ce cadre, Benflis prévoit dans son programme de triple urgence, «la création de pôles judiciaires spécialisés pour la lutte contre la corruption, au sein desquels le suivi judiciaire serait permanent et imprescriptible».
Et de promettre, toujours dans ce sillage, la promulgation d'une loi fixant les modalités de financement des partis politiques et des campagnes électorales, visant, a-t-il expliqué, à «assurer la séparation de l'argent et de la politique» et à instaurer «une justice indépendante, solide, forte et impitoyable avec les corrompus». Au chapitre de son programme d'urgence politique, Benflis s'est engagé, entre autres, à «faciliter les procédures d'agrément des partis, à leur assurer des tribunes médiatiques libres pour faire entendre leurs voix» et de relancer le rôle de la société civile».
Dans le volet d'urgence sociale de son programme, le président du parti des Avant-Gardes des libertés a promis la mise sur pied d'un secrétariat d'Etat pour les personnes aux besoins spécifiques chargé de répondre aux préoccupations de cette catégorie dans les différents domaines, sanitaire, éducatif et de vie de même qu'un ministère dédié au numérique pour, a-t-il expliqué, «assurer la transparence dans les transactions économiques».
M. K.
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Posté Le : 30/11/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mohamed Kebci
Source : www.lesoirdalgerie.com