Algérie

Considérant la situation de 2012 difficile : les armateurs français justifient leur décision Economie : les autres articles



En leur faisant payer aussi cher les tarifs surestaries et les obligeant au paiement cash du fret des marchandises et à la réduction du délai de franchise, les opérateurs algériens étaient-ils pour quelque chose dans la tempête économique qui a ébranlé les seigneurs du transport maritime mondial '
A en croire le contenu du communiqué de l'organisation des entreprises de transport et de services maritimes «Armateur de France», rendu public le jeudi 5 avril à l'occasion de son congrès annuel, force est de dire qu'à travers le client algérien et peut-être à travers d'autres, les armateurs étrangers tentent de renflouer leurs caisses que le mouvement de récession mondiale actuel semble avoir fragilisés. Une année 2011 difficile, une année 2012 qui ne s'annonce pas mieux, prédisent les armateurs français, présents en force sur le marché national. «Alors que 2010 avait été marqué par les premiers signes de reprise de la croissance mondiale après le brutal coup d'arrêt de 2008, 2011 a vu une tempête économique toucher de plein fouet l'Europe et les Etats-Unis, où les prévisions initiales de croissance ont dû être revues à la baisse», est-il écrit dans ledit communiqué.
Le marché du fret est visiblement une autre victime des prolongements des retombées de la crise économique. «Sur le marché du vrac sec, c'est toujours l'Asie et surtout la demande chinoise qui dicte sa loi. Les taux de fret continuent, de ce fait, de subir une volatilité importante», soulignent les armateurs. Quels en sont les indicateurs ' Ces armateurs se réfèrent aux vraquiers de taille cape-, les plus sollicités, dont le taux de fret a atteint un niveau de 12 000 dollars en janvier avant de redescendre à 4 500 dollars/jour en février. La moyenne du premier semestre 2011 aura été de 8540 dollars, soit à peine au-dessus du coût d'exploitation du navire (7500 dollars), détaille le communiqué de la communauté des armateurs de l'Hexagone. La deuxième partie de l'année a vu les taux de fret augmenter pour atteindre 32 000 dollars/jour en octobre, ajoutent-ils.
Deux records historiques
Autre facteur, d'une autre dimension : le déséquilibre entre l'offre et la demande en termes de capacités de transport qui a été pour beaucoup dans la baisse de rentabilité de la flotte mondiale en 2011 : une disponibilité sur le marché de l'affrètement nettement supérieure aux besoins.Un déséquilibre généré par l'entrée sur le marché de nouvelles capacités qui n'ont pu être que partiellement compensées par la démolition de tant d'autres vieilles capacités. «L'année 2011 restera celle de deux records historiques, celui des livraisons de navires - 97 millions de tonnes de port lourd (TPL) - et la démolition de l'équivalent de 21 millions de tpl», fait-on savoir.
L'augmentation de cette capacité de transport alors que le marché économique est toujours au ralenti n'inspire pas confiance aux armateurs. «Compte tenu de la forte augmentation de la flotte et de sa capacité de transport, l'augmentation du trafic mondial prévue pour 2012 ne sera pas suffisante (malgré le recours déjà généralisé à la vitesse économique) pour voir les taux remonter sensiblement, et l'on ne peut s'empêcher de craindre des perspectives sombres, sauf évènement imprévisible, pour les prochains 12 à 18 mois», s'inquiète l'organisation professionnelle de France.


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