Algérie

Conséquences des départs en congé Une pharmacie sur trois fermée à Alger



Depuis le début de la saison estivale, plusieurs pharmacies ont baissérideau dans la capitale. Une petite tournée dans l'Algérois, notamment sur larue Didouche Mourad, à Belouizdad, El-Biar, Ben-Aknoun et dans la périphérie àsavoir à Rouïba et Réghaïa, suffit pour constater que nombre d'officines sontfermées pour cause de congé.Une pharmacie sur trois n'assurerait plus de service à travers lacapitale particulièrement durant ce mois d'août. Il semblerait même quecertains médicaments commencent à manquer à cause des départs en congésimultanés aussi bien des gérants d'officine que des fournisseurs.Contacté, hier, le chargé de la communication du syndicat nationalalgérien des pharmaciens d'officine (SNAPO) M. Messaoud Belambri a tenu àrassurer que ces fermetures ne sont que de courte durée et cela dans les rarescas où le pharmacien n'aura pas trouvé de remplaçant.«Le pharmacien n'a pas les moyens de prendre un congé», a-t-il déclaré.Ajouter à cela, poursuit notre interlocuteur, des inspections régulières sontopérées par les services de la santé et aucune anomalie n'est tolérée. «Il y aune dizaine d'années les pharmaciens se sont entendus pour prendre leur congéle mois de juillet pour les uns et août pour les autres. Mais aujourd'hui, à maconnaissance, il est très difficile de se permettre des vacances pourtant bienméritées», a indiqué M. Belambri en citant l'exemple de la wilaya deConstantine où l'on a recensé, cette année, selon lui, la fermeture pour causede congé d'une seule officine.En plus des malades chroniques qu'il faudrait satisfaire, la fermeturedurant tout un mois d'une pharmacie signifierait pour plusieurs d'entre ellesdes pertes dont les répercussions se feront sérieusement ressentir à la rentée,explique encore le chargé de la communication du SNAPO.Ce dernier qui reconnaît, toutefois, qu'il existe une «pénurie» decertains produits vitaux à cause de la «vente concomitante» dont se livrentquelques importateurs de produits pharmaceutiques, a tenu à rappeler la margebénéficiaire du pharmacien, maintenue entre 23% et 25% malgré toutes lespromesses du ministère du Commerce.A cause de cette situation, poursuit-il, 3% des officines à travers leterritoire national ont mis la clé sous le paillasson, ces trois dernièresannées.Pour toutes ces raisons, conclut le responsable de communication dubureau national du SNAPO, le pharmacien ne peut pas fermer son officine aurisque de faire face à de sérieux problèmes financiers qui résulteront dumanque à gagner sans compter la péremption de son stock de médicaments. Il fautrappeler, par ailleurs, que la réglementation prévoit l'ouverture des officinesde 8h à 22h, avec obligation de ne pas fermer avant 19h. La tranche de 19h à22h reste, toutefois, à l'appréciation de chaque pharmacien.Selon le SNAPO, une réunion aura lieu prochainement avec la DSP pourdiscuter des modalités d'ouverture des officines au-delà de 22h.


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