Algérie

Conséquence du retard dans la révision de la constitution



Le calendrier organique du FLN chamboulé ? A l’ouverture de la session parlementaire de printemps, le président de l’APN puis celui du Conseil de la nation ont laissé entendre que la révision constitutionnelle allait avoir lieu la première ou la deuxième semaine du mois de mars… Même Belkhadem avait rajouté une couche, en exprimant ce jour-là son «souhait» de voir le président annoncer officiellement cette révision. Et nombre de formations politiques, en particulier le FLN, ont fixé leurs échéances organiques pour la dernière semaine demars et début avril, pensant que l’annonce de la révision constitutionnelle aura été faite entre-temps, pour leur permettre de soutenir officiellement le président Bouteflika. Le parti de Belkhadem devait, à l’occasion de son congrès extraordinaire, investir Bouteflika, candidat du parti FLN dont il est, faut-il le rappeler, le président d’honneur. Mais avec la halte qui caractérise ces derniers jours la campagne en faveur de la révision constitutionnelle, c’est tous les agendas politiques qui se trouvent chamboulés. En effet, on voit mal comment le FLN pourra tenir son conseil national, encore moins son congrès extraordinaire, dès lors que son objet même, l’annonce de la candidature de Bouteflika, n’est pas tranchée. Il en va de même pour d’autres formations et organisations qui restent désormais suspendues à la décision de la présidence pour réorganiser leurs calendriers politiques. La question qui se pose est de savoir combien de temps vont-ils attendre, ces partis et organisations, avant de fixer leurs échéances internes. Il est vrai que le projet de révision de la constitution est ficelé. «Tout est fin prêt», nous a déclaré une source digne de foi, insistant toutefois sur le fait que «la décision appartient au président de la République, en vertu de ses prérogatives constitutionnelles». La question du temps devient, du coup, essentielle. En effet, au niveau de la présidence, l’heure est au bilan de la campagne, avant l’heure, lancée par le FLN, lequel a obligé tous les autres soutiens à se mettre de la partie pour ne pas prendre le risque de se voir largués dans cette course. En fait, le suspense risque de durer aussi longtemps que l’on n’a pas trouvé un autre type de discours et un autre personnel pour porter le projet de révision constitutionnel à l’opinion internationale, surtout. Il est vrai que le démarrage, avant l’heure, de la campagne pour la révision de la constitution avec un FLN qui a lâché ses chevaux un peu trop tôt, pour prendre de vitesse ses autres partenaires qui le lui ont, d’ailleurs, reproché, a fait que les choses ont pris une tournure virant carrément au vaudeville. H. Senouci


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