Algérie

Conséquence du mouvement populaire.. Des institutions financières changent de main



Dans le contexte de crise politique que traverse le pays, la Banque d'Algérie a affiché son désaveu par rapport à la politique économique et monétaire adoptée par le gouvernement à l'ère du président démissionnaire, Abdelaziz Bouteflika.Les changements dans la hiérarchie au plus haut niveau de l'Etat, nés du mouvement de protestation, ne se limitent désormais pas aux seules institutions politiques, mais déborde sur la chose économique et financière. En effet, le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, a nommé un nouveau directeur général des Douanes et un gouverneur par intérim de la Banque d'Algérie. Il s'agit respectivement, selon un communiqué de la présidence de la République, de Mohammed Ouaret et Ammar Hiouani. La vacance, notamment du poste de gouverneur de la Banque d'Algérie, après la désignation, le 31 mars dernier, de son ex-premier responsable, Mohamed Loukal, comme ministre des Finances dans le gouvernement Bedoui, a suscité une grande inquiétude dans les milieux financiers.
Dans le contexte de crise politique que traverse le pays, la Banque d'Algérie a affiché son désaveu par rapport à la politique économique et monétaire adoptée par le gouvernement à l'ère du président démissionnaire, Abdelaziz Bouteflika. Elle se démarque du choix du gouvernement de l'ex-chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, qui a opté pour la planche à billets pour juguler la crise économique, née de la chute des prix du pétrole, alors que d'autres solutions existent, a rapporté dans un communiqué la Banque d'Algérie.
L'autre mission attribuée à la Banque d'Algérie dans ce contexte de protestations populaires dénonçant l'argent sale, est celle de renforcer les contrôles pour éviter les transferts illégaux des capitaux vers l'étranger. Pour ce qui est des services des douanes, le limogeage de Farouk Bahamid et son remplacement par Ammar Hiouani, serait lié aux résultats jugés insuffisants, pour ce qui est du contrôle aux frontières. Outre les mauvais résultats, il lui serait reproché sa proximité avec certaines personnalités impliquées dans des affaires de corruption et de surfacturation dans des opérations de commerce extérieur, et décriées par le mouvement de protestation populaire. Présidant, hier, la cérémonie d'installation, le ministre des Finances, Mohamed Loukal, a affirmé que la nomination de Ouaret «s'inscrit dans le cadre du processus normal de fonctionnement de l'administration publique, et constitue une procédure ordinaire de passation de pouvoirs entre cadres supérieurs, membres du corps des Douanes algériennes».
Le ministre s'est dit «confiant que le nouveau Directeur général trouvera, grâce au soutien de tous, les meilleures conditions réunies pour poursuivre les nobles missions de la Douane, notamment la mise en ?uvre de son plan de modernisation», qui a enregistré, a-t-il dit, «un avancement notable». Cette cérémonie a été l'occasion pour le ministre de souligner «le soutien de la nation algérienne» à toutes les actions menées par les Douanes algériennes «pour garantir la sécurité de l'économie nationale», appelant les cadres et agents de ce corps à «s'engager pleinement dans la poursuite des efforts pour protéger les intérêts suprêmes du pays». Pour sa part, Ouaret a appelé les cadres et agents des Douanes à «poursuivre leur travail avec sérieux et abnégation, et à consentir davantage d'efforts dans le cadre du strict respect des lois de la République, en vue de préserver l'économie nationale, notamment dans le contexte actuel».


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