Algérie

CONSÉQUENCE DIRECTE DE LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS



CONSÉQUENCE DIRECTE DE LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS
Encore un début de semaine sous le signe de la grève dans le secteur de l'éducation. Les enseignants adhérents au Cnapest débrayent pour la cinquième journée consécutive. Le secteur est sous la menace d'un autre débrayage, début mars. Pour éviter de perturber la fin du second trimestre, le ministère de l'Education a décidé de rapprocher les dates des compositions.Nawal Imès - Alger (Le Soir)Initialement prévues début mars, les compositions du deuxième trimestre sont finalement programmées pour demain dans les trois paliers de l'éducation.Une mesure prise par le ministère de l'Education dans le but d'éviter tout impact du débrayage prévu par la Coordination des syndicats de l'éducation. Ce n'est pas la seule mesure que le département de Benghebrit a prise.La ministre de l'Education a laissé entendre qu'elle avait instruit ses collaborateurs afin qu'un réseau de «personnes ressources», essentiellement des enseignants à la retraite, soit activé.Ces enseignants pourraient être appelés à la rescousse pour donner des cours de soutien aux élèves des classes d'examen dont les enseignants sont en grève.Dans une tentative de casser le mouvement, le département de l'éducation a également saisi l'ensemble des directeurs de l'éducation afin qu'ils recensent par le biais d'un huissier de justice les grévistes. Beaucoup d'entre eux ont d'ailleurs reçu des notifications les enjoignant de reprendre le travail.En dépit de ces mesures et de la saisine de la justice qui avait déclaré illégal le mouvement du Cnapest, le syndicat a maintenu sa grève ouverte et ne semble pas décidé à geler ce mouvement avant la satisfaction de ses revendications.Son conseil national faisait savoir, hier, qu'il ne se sentait nullement concerné par la réunion de mercredi dernier. Il déplore que cette rencontre soit exclusivement dédiée au dossier du statut particulier.Ce que réclame le Cnapest, ce sont des négociations bilatérales au sujet de sa propre plateforme de revendications. Une requête que le ministère de l'Education ne semble pas prêt à satisfaire.Nouria Benghebrit tient à ce que soit ratifiée la charte de l'éthique à travers laquelle elle espère arriver à assurer la stabilité du secteur. C'est justement autour de ce point précis que syndicats et tutelle n'arrivent pas à tomber d'accord. Pour la ministre, il s'agit d'arracher le principe d'une trêve momentanée dans un secteur secoué depuis des années par d'interminables cycles de grève.Le 9 mars prochain, ce sera au tour des syndicats réunis au sein de la Coordination des syndicats de l'éducation de reprendre le chemin de la contestation.Ils ont opté pour une grève qui durera trois journées et qui sera reconduite chaque semaine. Un choix motivé par l'échec des rencontres de mercredi puis de jeudi derniers.L'ensemble des syndicats avaient en effet refusé de signer la charte. Ils soupçonnent la tutelle de vouloir les priver du droit de grève, pourtant garanti par la loi. Un point de désaccord sur lequel le département de Benghebrit ne semble pas décidé à céder.




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