Algérie

Conséquence de la répression contre le commerce de l'alcool Le trafic des stupéfiants en plein essor à Mostaganem


Conséquence de la répression contre le commerce de l'alcool Le trafic des stupéfiants en plein essor à Mostaganem
Ces produits pharmaceutiques détournés de leur destination, qui provenaient de France, le sont désormais du Maroc, de l'unité industrielle de la firme française Roch précisément. Ils sont introduits frauduleusement puis 'distribués" par les réseaux criminels.
La lutte implacable menée par les corps de sécurité contre le commerce illicite des boissons alcoolisées, conjuguée à la fermeture progressive et systématique des débits de boissons légalement ouverts, commence à révéler ses effets collatéraux : selon le communiqué émanant du groupement de la gendarmerie de Mostaganem, le trafic des produits pharmaceutiques stupéfiants connaît un boom extraordinaire, jamais atteint jusque-là.
En effet, il ne se passe pratiquement plus de semaines sans que les services de la police ou de la Gendarmerie nationale n'arrêtent des délinquants convertis dans ce commerce, devenu extrêmement lucratif. Indéniable donc qu'il ne soit pas attractif, d'autant plus que la 'marchandise" demeure moins encombrante, tout en rapportant bien gros, à l'exemple de la 'Roch rouge" qui culmine actuellement à 400 DA le comprimé, selon le même communiqué des services de la gendarmerie. Plus grave encore, eu égard à leur transport nettement moins embarrassant que celui des boissons alcoolisées, ce n'est plus par comprimé, flacon ou boîte, mais plutôt par cartons entiers que les dealers colportent leur marchandise. Dernière 'impressionnante" prise épinglée par les services de la gendarmerie : 16 190 comprimés de Rivotril saisis en une seule prise par les gendarmes à Mostaganem. Les stupéfiants ont été récupérés auprès de trois présumés délinquants. Déférés devant le procureur de la République, deux d'entre eux ont été écroués alors que le troisième accusé demeure sous contrôle judiciaire, en attendant l'aboutissement de l'affaire confiée à l'instruction. La veille, la brigade de répression des stups de la Sûreté de wilaya avait arrêté deux individus, âgés de 22 et 25 ans, ainsi que leur 'fournisseur", un revendeur dans une pharmacie du centre-ville de Mostaganem. Un carton de 110 boîtes, soit 3300 comprimés de 'Tranxene 10 mg", a été récupéré auprès du duo de dealers écroués. Dans leur communiqué, les services de la Gendarmerie nationale indiquent que ces produits pharmaceutiques détournés de leur destination, qui provenaient de France, le sont désormais du Maroc, de l'unité industrielle de la firme française Roch précisément. Ils sont introduits frauduleusement puis 'distribués" par les réseaux criminels, particulièrement appâtés par le gain facile, et surtout substantiel, que procure la flambée des cours dont font objet ces produits. Une inflation dont le pic de la courbe culmine durant le mois de Ramadhan, en coïncidence directe avec l'abstinence quasi totale et généralisée quant à la consommation des boissons alcoolisées, précise-t-on à la lumière des statistiques et des enquêtes menées par les mêmes services.
M. O. T.
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