Algérie

Conséquence de la désintégration de l’UMA



L’Algérie perd deux points de croissance Le SG de l’Union maghrébine des employeurs fait un constat amer: La désintégration de l’UMA coûte à l’Algérie 2% de croissance, soit deux fois le barrage de Beni Haroune ou quelque 100.000 logements. Les opérateurs économiques des cinq pays du Maghreb, regroupés au sein de l’UME (Union maghrébine des employeurs), ne décolèrent pas. Ils donnent rendez-vous à Tunis pour le 29 novembre prochain pour tenter tant bien que mal de relancer une nouvelle dynamique maghrébine sur la base d’un intérêt mutuel. Le représentant algérien du patronat, Boualem Merakechi, également président de la CAP, de passage à El-Moudjahid, essaye de mobiliser pour cette démarche d’intégration du genre économique à l’image de la communauté économique européenne (CEE) après l’échec cuisant de l’Union politique. Lorsqu’on sait que le marché maghrébin, fort de 100 millions de consommateurs, est tant convoité par les puissances régionales. Néanmoins, quelques intervenants reprochent au président de la confédération algérienne de faire cavalier seul, alors qu’il existe plusieurs organisations patronales. Ce que réfute Merakechi, lui qui dit n’exclure aucune d’elles, du moment que l’impact ou les retombées de ce projet commun intermaghrébin se répercuteront, selon lui, d’une manière positive, et seront bénéfiques pour tous les opérateurs et les entreprises. Tout en battant en brèche la question du leadership, le représentant du patronat compte user de tout son poids pour booster ce bloc régional à l’agonie, en particulier sur le plan économique, en rétablissant du coup l’équilibre entre les opérateurs des cinq pays de l’UMA. La cohésion recherchée, explique-t-il, se concrétisera par l’instauration d’un partenariat équilibré entre tous les opérateurs, en perspective de la zone de libre échange avec l’UE à l’horizon 2010. Dans la foulée, le représentant du patronat refuse de se fixer sur la rente pétrolière, en soulignant que la seule véritable richesse réside dans la production. De son côté, le SG de l’UME dresse un constat amer. Pour lui, les retards accumulés pour la mise en place de l’UMA coûte à l’Algérie 2% de croissance, soit deux fois le barrage de Beni Haroune ou même quelque 100.000 logements. Selon lui, la taille des marchés locaux reste faible par rapport aux marchés du pourtour méditerranéen. En tout état de cause, l’UME se donne déjà l’objectif de favoriser les échanges et les intégrations dans le Maghreb, en tenant compte des capacités d’organisation institutionnelle de chaque pays relayées par des missions économiques à la faveur de l’intelligence économique à la hauteur des enjeux, avec au bout la création d’une base de données et même d’un site web pour asseoir une véritable dynamique d’entreprenariat maghrébin qui saura coordonner ses positions avec les autres blocs économiques mondiaux. Ce n’est pas une mince affaire.


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