Algérie

Conséquence de l?utilisation irrationnelle de son espace



La capitale menacée de pollution La capitale est, à l?instar des grandes métropoles du monde, en butte à des problèmes d?environnement variés. Ils vont, soutient Mustapha Yala, directeur de l?environnement à la wilaya d?Alger, de ceux plus « courants » liés à la gestion des déchets solides et des eaux usées urbaines et industriels à des couacs plus « confus » ayant trait à la présence remarquée d?une industrie implantée dans le tissu urbain. S?y ajoutent d?autres gênes relatives aux déchets spéciaux générés par les activités industriels dont le traitement nécessite une technologie appropriée. « Etant donné que le territoire de la wilaya d?Alger est dans une situation de saturation, ce problème reste pendant et mérite l?attention », reprend Yala en relevant les « infortunes » que rencontrent ses agents. Evoquant, succinctement les missions de son administration, M.Yala dira qu?elles sont « tout sauf désuètes ». L?application de la réglementation pour tout ce qui a trait au cadre de vie du citoyen en est la plus « ostensible ». Les campagnes de sensibilisation, engagées « sous la férule » du ministère de l?Environnement reste l?autre rôle non négligeable. « Nous mettons à profit certaines périodes de l?année pour vulgariser et sensibiliser les citoyens quant à la propreté et aux problèmes liés à leur milieu immédiat », renchérit le directeur. Autres actions plus « pointus », sont les programmes touchant à la gestion des déchets solides initiés par la tutelle. Ces plans couvrent, selon Mustapha Yala toutes les wilayas, y compris la capitale. « Il y a l?élaboration du schéma directeur pour ce qui est de la gestion des déchets de la capitale. L?étude, atteste-t-il, est en cours. Elle a été lancée récemment. Tout cela vise la réalisation de certains équipements », notera Yala. Restent des missions plus « terre à terre » tels les contrôles qu?effectuent les préposés de son administration à travers les localités de la capitale. Selon le directeur de l?environnement, l?arsenal juridique a été renforcé en conséquence. « Nous avons une batterie de textes nous permettant d?intervenir sans gêne. Preuve en est la loi 01/19 relative à la gestion des déchets solides et les décrets d?application y afférent. » Et d?ajouter : « Les outils élémentaires sont là. Les moyens, nous sommes en train de les mettre en place pour pouvoir appliquer la réglementation. Il faut des moyens techniques et des équipes spécialisées », dira le directeur en signalant que des cycles de formation sont initiés par le ministère de l?Environnement. Selon M.Yala, des équipements sont acquis dans le cadre du programme enclenché par l?administration centrale pour la mise en place de laboratoires et d?équipements spécialisés subséquemment à des segments spécifiques. Revenant sur les programme initiés avec l?apport de la wilaya d?Alger pour parvenir à ce « Smic nécessaire dans la gestion de la pollution urbaine », il citera celui relatif à la gestion des déchets spéciaux. La wilaya d?Alger étant choisi comme une wilaya pilote tant pour la délocalisation des unités industriels implantées au niveau du tissu urbain que pour la gestion des déchets spéciaux qui y découlent tels que les déchets hospitaliers. Point nodal de ce dispositif, la salubrité au niveau du bassin versant de oued El Harrach. Un projet engagé conjointement par les ministères des Ressources hydriques et de l?Environnement est opérationnel depuis peu. A en croire le directeur de l?environnement, ce projet englobe deux volets. Le premier concerne la prise en charge du lit du oued par le ministère des Ressources hydriques pour tout ce qui est de l?aménagement du bassin. Le deuxième a trait à la dépollution des unités industrielles implantées dans les pourtours du bassin de l?oued. « Une démarche progressive consiste à amener les unités à adhérer à la démarche de la tutelle à travers le contrat de performance. Ce dernier a été élaboré par le ministère dans lequel les unités industrielles s?engagent à prendre des mesures adéquates pour remédier aux différentes incidences qu?elles génèrent », indique M. Yala. De même, un projet « opérationnel » avait été concocté dans le cadre de la coopération avec la JICA, une firme nippone, consistant en la mise en place de laboratoires pour l?analyse des eaux usées industrielles. Aussi, une étude de vulnérabilité est menée au niveau du massif de Bouzaréah et une autre hors de cette zone pour, relève notre interlocuteur, contrer les risques liés aux inondations et à la pollution qui peut venir des autres pays. Pour rappel, un dispositif analogue a été mis sur pied par la wilaya d?Alger à deux reprises. D?abord, lors de l?échouage du pétrolier au large de la wilaya de Tipaza et des deux bateaux le Batna et le Béchar. « Nous sommes en train de mener une opération envers les unités industrielles pour leur demander de mettre un dispositif nécessaire pour lutter contre les risques majeurs, en application de la circulaire R1 », informa notre vis-à-vis. S?agissant de leur rapport avec les Epic à l?image de Netcom, il notera leur rôle non négligeable dans l?assainissement de la capitale. Et le citoyen dans tout ce charivari ? « Il doit adhérer à notre politique, puisqu?on vient pour notre part d?avoir une base juridique qui s?ajoute à cette volonté politique qui s?est manifestée », conclut Mustapha Yala.


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