Conséquence de l'arrêt des opérations de prise en charge: De plus en plus de SDF à Aïn El Turck

La suspension temporaire des opérations de prise en charge des SDF et des personnes ne jouissant pas de toutes leurs capacités mentales pour leur prise en charge dans des centres d'accueil adéquats depuis l'avènement du coronavirus, a eu un impact indésirable sur l'ambiance quotidienne notamment dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck. En effet, selon le constat établi par Le Quotidien d'Oran, les nombre de ces personnes souffrant d'une déficience mentale est en nette recrudescence ces derniers mois dans les rues et les boulevards de la municipalité d'Aïn El Turck où ils errent sans but précis en suscitant crainte et désappointement de la population, plus particulièrement les parents d'élèves fréquentant les écoles primaires essaimées à travers cette partie de la wilaya d'Oran. La présence de ces malades, dont certains arborent des signes d'agressivité, est répertoriée essentiellement au centre-ville, aux abords immédiats des établissements et autres lieux publics, notamment les restaurants et autres fast-foods. Des actes d'agressivité ainsi que la détérioration de véhicules en stationnement et autres biens d'autrui sont souvent signalés. La dernière timide opération de ramassage, ayant ciblé ces personnes ne jouissant pas de toutes leurs capacités mentales, qui a été menée plus d'une année auparavant par les services concernés de l'Apc, en collaboration avec ceux de la direction sociale, DAS, de la Protection civile et de la police, ne semble à priori pas avoir atteint son véritable objectif, qui consiste essentiellement à offrir le bien- être à la population. Il y a lieu de noter que cette opération a été décidée suite aux multiples requêtes formulées par les habitants de ladite municipalité sur l'augmentation du nombre de malades mentaux et aux incidents qu'ils engendrent. Rappelons que près de deux ans auparavant un sans domicile fixe a été tué, à mi-chemin du village de Cap Falcon, par un jeune homme souffrant de déficience mentale, qui lui a asséné plusieurs coups de bâton à la tête et ce, pour une raison insignifiante. Au cours de cette même époque, un enfant a également été blessé par une autre malade mentale dans la localité de Trouville, qui lui a porté des coups au visage avec le tesson d'une bouteille. La jeune victime a été évacuée vers le service des urgences de la polyclinique de Trouville. L'auteur de cette agression, qui ne disposait évidemment pas d'un document attestant sa maladie, a été interpellé par les éléments de la police judiciaire relevant de la Sûreté urbaine de proximité de Trouville. «Ce crime et cette agression ne sont pas des cas isolés, ils devraient, en principe, provoquer en urgence le lancement d'une véritable opération d'assainissement» a fait remarquer un riverain demeurant au centre-ville de cette municipalité. Nombre d'autres habitants s'interrogent assez souvent sur les circonstances, qui sont à l'origine de la présence des ces nouveaux malades mentaux dans cette municipalité à l'instar des trois autres de cette contrée, distantes de plusieurs centaines de kilomètres de leur lieu d'origine.Des supputations sont même parfois véhiculées sur la place d'Aïn El Turck à propos du comment et du pourquoi de ces malades, qui ont atterri dans cette daïra côtière. Combien sont-ils ces malades mentaux à Aïn El Turck ' Aucune statistique exacte n'a été établie en partant du principe que l'on ne peut inclure dans des données officielles quelque chose qui n'est pas censé exister. Dans la contrée d'Aïn El Turck, ils sont cependant des dizaines, des deux sexes et d'âges différents, venus de différentes régions du pays, à être livrés à eux-mêmes. Le soir ils s'installent pour la nuit au niveau des places publiques et/ou les encoignures des portes d'habitations ainsi que d'autres endroits pour passer la nuit. Certains suscitent la compassion d'autres par contre la crainte.