Les CES enfourchent le cheval du NEPAD
L?assemblée générale ordinaire de l?Union des conseils économiques et sociaux d?Afrique a clôturé, hier, ses travaux au Palais des nations, à Alger, par l?adoption de la déclaration dite d?Alger visant la « refondation » de l?UCESA. Une résolution qui donne à son président, Mohamed Seghir Babès, et au bureau, l?élargissement de la composante de l?union en direction des pays ne disposant pas encore de CES ou d?institutions similaires, mais aussi, « engager toute action » à même de conférer à l?UCESA le statut de membre à part entière du Conseil économique, social et culturel (ECOSOCC), qui est un organe consultatif de l?Unité africaine (UA). L?assemblée générale a posé la problématique du rôle des CES dans l?atteinte des objectifs du NEPAD, notamment dans la perspective de la mise en ?uvre du Mécanisme africain d?évaluation par les pairs (MAEP). La présidente de la Commission nationale de gouvernance (CNG), Mme Karadja, a indiqué que dans le cadre de l?évaluation du PCSC, la CNG débutera ses auditions dès aujourd?hui, citant les secteurs de l?éducation-enseignement supérieur-formation professionnelle, les ressources en eau, transports, PME/PMI, urbanisme, finances ainsi que agriculture et développement rural. Des auditions qui permettront la présentation du rapport final de la CNG vers février ou mars 2006, selon ses dires. Un rapport qui sera présenté à son tour au MAEP, qui à son tour élaborera un rapport à présenter au forum des chefs d?Etat, qui se tiendra en juin 2006. Pour Mme Karadja, la société civile aura à donner son avis et apportera sa contribution au plan complémentaire de soutien à la croissance 2005-2009, « secteur par secteur ». Une « société civile » cooptée et qui se recrute essentiellement dans la périphérie du pouvoir, pour l?heure. Elle fera même remarquer que des journalistes figurent dans des commissions sans qu?elle ne daigne préciser les critères de choix et les modes de désignation. Lancé le 23 octobre 2001, le NEPAD, conçu comme une promesse faite par les chefs d?Etat africains d?éradiquer la pauvreté, et placer leurs pays sur la voie d?une croissance et d?un développement durables, est devenu, depuis le programme de l?UA et validé par l?assemblée générale des Nations unies, aussi comme programme prioritaire de développement du continent. Cependant, il demeure encore une « vision », car, dans la pratique, il reste encore beaucoup à faire, d?autant plus que le MAEP, à titre d?exemple, souffre du manque d?une réelle société civile et des ONG non inféodées aux pouvoirs, pour mieux s?autoévaluer. Par ailleurs, le président du CNES et président de l?UCESA, Mohamed Seghir Babès, a indiqué, lors d?un point de presse animé en fin des travaux, qu?une session ordinaire du CNES aura lieu « dans quelques semaines », réitérant son programme d?action axé, dit-il, sur quatre réflexions lourdes : développement humain, pauvreté, liberté économique, gouvernance.
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Posté Le : 30/11/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. Mamart
Source : www.elwatan.com