Le CNES (Conseil national des enseignants du supérieur) tiendra son
conseil national ce lundi 1er juin.
Un conclave dont la principale question prévue à l'ordre du jour sera
consacrée à l'évaluation de la dernière réunion que le syndicat a tenue avec le
ministre de tutelle. Le conseil national du CNES aura également à déterminer la
démarche à suivre après le mouvement de protestation de trois jours lancé hier.
C'est ce qu'a annoncé hier le coordonnateur national du CNES, M. Malik
Rahmani, au premier jour d'un mouvement de protestation de trois jours. Un
mouvement de protestation dont les premiers échos sont «favorables», selon M.
Rahmani, contacté hier. «Jusqu'à l'heure actuelle (NDLR: 15h), nous avons reçu
environ 15 rapports d'autant d'universités qui ont tenu leurs assemblées
générales. Le reste des AG sera tenu demain dimanche», a-t-il indiqué.
Commentant la dernière réunion que le Conseil national des enseignants du
supérieur a tenue avec le ministre de l'Enseignement supérieur et de la
Recherche scientifique, M. Rahmani a estimé qu'il y avait «des points très
positifs», à l'image du point relatif au régime indemnitaire qui vient de
trouver un écho favorable. Toutefois, a-t-il précisé, «le problème des salaires
ne peut être réduit à la seule question du régime indemnitaire, car le vrai
problème réside en fait dans la faiblesse du pouvoir d'achat».
L'autre point positif énuméré par le coordinateur national du CNES est
celui qui a trait aux 6.500 logements destinés aux enseignants dans le cadre du
programme du président de la République. «Le ministre s'est engagé à régler le
problème en signant des pré-affectations au profit des enseignants non logés,
qu'il s'agisse de logements déjà achevés ou en cours d'achèvement», a-t-il
affirmé. Toujours concernant cette question des logements, le syndicaliste dit
avoir eu des garanties de la part du ministère pour résoudre le problème des
logements de types F1 et F2 attribués à des enseignants, chefs de familles,
notamment à Oran, qu'ils devront désormais restituer pour avoir des logements
plus spacieux.
Mais le plus grand acquis, selon M. Rahmani, «une révolution pour
l'université algérienne», pour les termes qu'il a utilisés, est celui qui prend
en charge la question de la mauvaise gestion au sein de l'université. «On
n'avait pas d'instrument pour évaluer la gestion au sein des établissements
universitaires. Mais grâce aux deux projets de décrets qui vont être signés
prochainement, il y aura deux commissions nationales indépendantes
d'évaluation», a-t-il indiqué. Et d'expliquer: «la première commission sera
chargée d'évaluer la qualité de la formation et la qualité de la gouvernance au
sein de l'université. La seconde prendra en charge l'évaluation de la recherche
scientifique.»
Pour M. Rahmani, l'enjeu est majeur car le secteur de l'enseignement
supérieur a bénéficié d'une enveloppe de près d'un milliard de dollars pour les
trois prochaines années. Avec une évaluation annuelle, il ne sera plus question
qu'un recteur passe 15 ans à son poste s'il n'y a pas de résultats performants.
En plus, a-t-il ajouté, la question de la gouvernance au sein de l'université
induit naturellement un partenariat avec le représentant des travailleurs.
Enfin, le coordonnateur national du CNES n'a pas omis d'évoquer le cas de
l'enseignant de l'université de M'sila, M. Rouadjia Ahmed, récemment rétabli
dans ses droits, mais surtout les cas similaires qui, a-t-il promis, seront
tous «défendus mais au cas par cas».
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Posté Le : 31/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com