Algérie

Conseil fédéral du FFS à Bejaia



Le boycott des législatives se précise Un conseil fédéral du Front des forces socialistes s’est tenu ce week-end à Bejaia pour discuter essentiellement des élections législatives. Animée par la commission nationale de stratégie politique, cette réunion a été marquée par un huis clos qui cache mal la crise qui mine le FFS. Élargi aux élus, ce conseil fédéral a été assez illustratif de l’état général du parti dans la wilaya. Après le retrait de M. Ikhlef Bouaïche, ancien député et ancien Secrétaire national, qui avait refusé de désavouer la dissidence, le poste de responsable fédéral a été confié à M. Derguini, militant du cru de la région de Souk El-Tenine, qui n’a pas tardé à s’en défausser sous la pression des multiples problèmes qui rythment la vie du parti. Il a été question uniquement des élections législatives. Le parti n’ayant pas encore formalisé de position en la matière, les participants ont débattu largement le sujet du jour avec un ascendant pour les opposants, mais sans Ikhlef Bouaïche et Djamel Zenati dont la position vis-à-vis du FFS reste ambiguë. La question des législatives pour laquelle Aït Ahmed semble de plus en plus soupçonneux, en ayant largement esquissé le pas par le boycott des sénatoriales, semble subir le même revers. Instruit par le précédent de la législature de 1997, à l’issue de laquelle 11 de ses 19 députés avaient rompu le pacte de loyauté, il ne semble plus chaud à l’idée d’offrir sur un plateau d’argent des militants qu’il sait gangrenés par l’arrivisme de certains. C’est, estime-t-il, la course aux postes qui est la source de la crise que connaît le FFS, un parti qui se révèle à chaque échéance être une véritable machine à gagner électorale. La décision du ministre de l’Intérieur de ne pas permettre l’entrée en lice des partis n’ayant pas tenu leur congrès tombe, d’ailleurs, à pic pour les forces internes qui poussent le FFS au boycott. Ces forces ont pris le dessus, hier à Bejaia, à en croire une source autorisée. En tout état de cause, la commission nationale de stratégie politique a poursuivi ses consultations, définies par certains, comme de simples formalités, hier à Tizi Ouzou et Bouira. Il s’agit pour l’un de ses membres de synthétiser les avis des uns et des autres pour qu’ils soient soumis, le 9 de mois en cours, au Conseil national à Alger. Ce dernier statuera sur la position définitive du FFS par rapport aux joutes électorales du 17 mai prochain.


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