Algérie

Conseil des ministres : Plusieurs dossiers au menu



La flambée « conjoncturelle » que connaissent les prix des denrées de base n'a pas manqué de faire réagir le président Bouteflika, à la faveur du Conseil des ministres, qu'il a présidé hier dans la journée. « La situation du marché à laquelle sont confrontés nos citoyens chaque année à l'avènement du Ramadhan interpelle d'autres acteurs, dont les imams qui doivent sensibiliser les citoyens, les producteurs agricoles et les éleveurs qui, en contrepartie des importantes aides que leur accorde l'Etat, doivent veiller à produire plus et à couvrir davantage un approvisionnement de la population à des prix justes, y compris en s'impliquant dans la régulation et la distribution », peut-on lire dans le communiqué repris par l'APS. Cette déclaration a été faite en réponse à la communication du ministre du Commerce relative à la régulation et au contrôle du marché durant le mois sacré. A l'issue du débat autour de ce dossier, le président de la République a relevé que dans les conditions actuelles, la maîtrise de la régulation du marché a montré ses limites, face aux effets de la libéralisation incontrôlée des circuits de distribution, « aggravés conjoncturellement surtout par des pratiques spéculatives et parasitaires au détriment des citoyens et à l'encontre de la portée spirituelle du mois de Ramadhan ». En conclusion, le président de la République a déclaré qu'aucune règle de liberté du commerce ne peut être invoquée pour justifier la limitation des capacités de l'Etat à imposer des pratiques commerciales loyales. Il a aussi insisté sur la responsabilité « entière » des services de contrôle commercial, qui doivent « reprendre les choses en main ».Les travaux de ce Conseil des ministres ont aussi vu l'examen et l'adoption d'un projet d'ordonnance relative à la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme. Ainsi, et en concordance avec les normes des Nations unies, la Commission nationale sera désormais régie par un dispositif législatif fixant ses missions et attributions en tant « qu'organe indépendant, placé auprès du président de la République garant de la Constitution, des droits fondamentaux des citoyens et des libertés publiques ». Le Conseil des ministres a ensuite examiné et adopté un décret présidentiel portant statut type des centres culturels algériens à l'étranger. Ces derniers, conformément aux directives du président de la République, seront désormais rattachés au ministère des Affaires étrangères et dotés d'un conseil d'administration regroupant les différents secteurs concernés, notamment les ministères de la Culture, de la Communauté nationale à l'étranger et de l'Education nationale. Par ailleurs, les centres culturels sont habilités à ouvrir des annexes pour renforcer la promotion de la culture nationale dans les pays d'accueil et pour se rapprocher ainsi davantage de la communauté nationale à l'étranger. Le Conseil des ministres a également examiné et adopté un décret présidentiel portant création du Conseil consultatif de la communauté nationale à l'étranger. Placé auprès du président de la République, le Conseil regroupera cinquante-six représentants de la communauté nationale à l'étranger élus par de assises nationales parmi des participants mandatés, trente-trois représentants des administrations et institutions publiques, ainsi que cinq personnalités désignées par le chef de l'Etat, parmi des personnes connues pour leur compétence et leur engagement sur les questions liées à la communauté nationale à l'étranger.


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