Encourager l?industrie pharmaceutique locale Intervenant à l?ouverture des travaux de la 31e session du Conseil des ministres arabes de la Santé, le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a plaidé pour l?encouragement et la protection de l?industrie pharmaceutique nationale. Pour lui, le développement du secteur de la santé dans le monde arabe doit se faire par le biais de la promotion et de la coopération. Il a appelé à la création d?une banque arabe de données pour des essais cliniques. Selon lui, le secteur est à soutenir et à promouvoir. Il doit, a-t-il signalé, bénéficier de tous les égards. « Le gouvernement algérien soutient les producteurs nationaux et des mesures d?encouragement accompagneront cette politique », a-t-il déclaré aux journalistes en marge des travaux de la 31e session, entamés hier à l?hôtel Sheraton. Lors de son intervention, Abdelaziz Belkhadem a estimé que l?aspect le plus important de la santé commence par la prévention qui revient moins cher que la prise en charge des complications. « Ce qui nous permettra de lutter contre les nouvelles maladies. Il est nécessaire de trouver des solutions idoines », a-t-il déclaré en s?adressant au 18 ministres arabes. Il a plaidé pour le renforcement de la coopération entre les pays arabes. Une manière, selon lui, de mieux appréhender les difficultés que vivent ces pays, dont certains sont affaiblis par les guerres et les conflits. Il considère qu?il est temps d?adopter une stratégie claire basée sur la politique de la santé de chaque pays à laquelle on doit accorder un intérêt particulier. « Il faut s?ouvrir à la modernité et à la mondialisation », a-t-il ajouté en insistant sur la nécessité pour les pays arabes de soutenir et d?encourager l?industrie pharmaceutique locale et étrangère en mettant en place les mécanismes de régulation et de contrôle. Le Croissant-Rouge doit aussi, a précisé le chef du gouvernement, être rétabli dans sa mission en lui accordant plus de moyens. Comme, il a invité les médecins et les chercheurs arabes installés à l?étranger à contribuer, à partir de leurs laboratoires, au développement de la santé de leur pays. L?amélioration de la santé dans le monde arabe passe aussi, d?après Abdelaziz Belkhadem, par le renforcement de la solidarité et la coopération entre les pays arabes. L?un des volets de cette coopération concerne les transferts de malades pour la prise en charge dans les pays arabes où le coût est nettement inférieur à ceux appliqués par les pays européens. « Des stratégies unifiées doivent être établies afin d?arriver à renforcer nos capacités dans nos pays », a souligné le chef du gouvernement, en mettant en relief toutes les difficultés relatives aux aspects de la propriété intellectuelle en matière de médicaments génériques. Le chef du gouvernement a indiqué que les points inscrits à l?ordre du jour de la session, à savoir la politique du médicament et le projet de l?amélioration des services sanitaires « sont d?une importance certaine au regard de ce qu?ils mettent en exergue comme nécessité d?une approche convergente et intégrée pour asseoir durablement un SMIG dans le domaine de la coopération sanitaire panarabe ». Pour le chef du gouvernement, le monde arabe « ne doit pas rester en marge de ces défis ». Il a, par ailleurs, déploré l?absence d?une ONG arabe de stature internationale. La secrétaire générale adjoint pour les affaires sociales au sein de la Ligue arabe, Mme Naci Bakir, a déclaré à la presse que les ministres arabes de la Santé adopteront à la fin des travaux un rapport commun qui sera présenté à l?Organisation mondiale de la santé (OMS). Parmi les recommandations, l?on retient la création de deux fonds arabes. Le premier a trait au développement de la santé et le deuxième à la lutte contre la tuberculose et le sida. La création du prix du meilleur projet de la santé arabe figure parmi les recommandations.
Posté Le : 01/03/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamila Kourta
Source : www.elwatan.com