Algérie

Conseil des lycées d?Alger (CLA)



« L?échec de l?UGTA » L?UGTA est sortie les mains vides de la bipartite (UGTA-gouvernement) tenue ce week-end », ce constat a été fait par les membres du Conseil des lycées d?Alger (CLA). Ce dernier a indiqué que cet état de fait s?est confirmé en dépit de la dramatisation artificielle du désaccord sur les articles 18, 19, 20 et 21 concernant la multiplication des statuts temporaires et intérimaires au c?ur même de l?Etat. Le pire, estiment les représentants du syndicat, ce sont les commentaires « fatalistes de Sidi-Saïd qui sont largement déterminés par une nouvelle orientation favorable à une redistribution inégalitaire des richesses du pays ». Le CLA va plus loin dans sa critique envers l?UGTA. Il relèvera que malgré le profil bas du syndicat institutionnel, le gouvernement a rejeté tous les amendements. « C?est une régression terrible pour les sans-grades, dont la proportion s?accroît dans l?éducation, la santé, les collectivités locales et les postes et télécommunication. » De l?avis du CLA, le vieux rêve de la bureaucratie d?Etat de détruire les acquis collectifs se réalise avec cette défonctionnarisation des agents de l?Etat. C?est, selon ce syndicat, une défaite terrible non seulement pour un appareil qui a abandonné la stratégie du rapport de force et de la mobilisations pour des négociations au sommet, mais aussi pour les 1 300 000 fonctionnaires. Le CLA constate que le communiqué final sanctionnant les travaux de la bipartite est resté muet sur les articles consacrés à la représentativité syndicale dans le Haut Conseil de la Fonction publique et dans les commissions paritaires administratives. « L?on comprend ce silence car le monopole exclusif de représentativité que détient l?UGTA n?a été possible qu?avec son accréditation par le pouvoir. Ce quasi monopole n?a été possible également que grâce au verrouillage du mode de représentativité à la majorité relative », explique ainsi le CLA. La représentation des fonctionnaires dans les organismes consultatifs, les articles 40 et 31 du nouveau projet nient la représentativité du syndicalisme autonome. Pour le syndicat, seule la représentativité proportionnelle territoriale est à même d?exprimer les poids respectifs des syndicats. Tout autre mode électoral qui ignore la représentativité sur le terrain finira par tomber, en témoigne la présence intense et massive des syndicats autonomes dans la Fonction publique. Selon le CLA, trois secteurs d?implantation des syndicats autonomes représentent 77 % des fonctionnaires de la Fonction publique. Il s?agit de l?éducation, des collectivités locales et de la santé. Ce syndicat considère que les articles 31 et 40 doivent être abrogés, car la représentation des fonctionnaires est niée. Cette représentativité doit être identifiée sous le contrôle du juge et il propose, à cet effet, une clause de contrôle de cette représentativité en introduisant deux rénovations, l?une sur les attributions des commissions paritaires, l?autre sur la répartition du nombre de sièges par syndicat représentatif que ce soit au niveau national ou local. Autre paradoxe passé sous silence et relevé par le syndicat, celui relatif à la promulgation des textes d?application prévue par l?article 224. Ces derniers sont ramenés à cinq ans, alors qu?auparavant le temps probatoire était de six mois. « Cette nouvelle disposition laisse la porte ouverte aux abus de droit au lobbying des féodalités politiques et administratives qui détiennent la réalité du pouvoir. » Le CLA compte se mobiliser et agir pour stopper le processus d?involution de l?Etat en tant que conquête sociale des Algériens.


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