Le groupe des pays arabes a soutenu le texte appelant Tripoli à «cesser les violences contre des populations innocentes». A Genève, le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU a tenu hier à Genève une réunion d'urgence sur la Libye, «résultat direct du mépris total pour les droits et la liberté des Libyens qui a marqué près de quatre décennies de pouvoir du régime actuel», dixit Navi Pillay, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'homme. Au menu : un projet de résolution européen axé sur deux résolutions. La première, pour suspendre Tripoli du Conseil dont elle est membre depuis mai 2010 pour «violations majeures et systématiques» des droits de l'Homme. La seconde, nomination d'un enquêteur spécial chargé de se pencher sur les exactions commises après le 15 février, date des manifestations anti-Kadhafi, pour que «tous les responsables, à tous les niveaux, ayant ordonné ou perpétré des atrocités et attaques puissent répondre de leurs actes». Selon Navi Pillay, il faut employer «tous les moyens possibles» pour contraindre Kadhafi qui a promis un bain de sang aux manifestants à cesser la répression qui aurait fait «des milliers de tués» et le convaincre que ces «massacres»Â qui pourraient constituer des crimes contre l'humanité. Des informations parvenues à Genève mais non vérifiées font état de «la création de fosses communes à Tripoli»Â ! Une fois n'est pas coutume, le groupe des pays arabes a soutenu le texte appelant Tripoli à «cesser les violences contre des populations innocentes».Tout comme celui de l'OCI, il a dénoncé des «crimes inacceptables et non justifiés» avec des armes réelles et le recours à des mercenaires. Une fois n'est pas coutume aussi. Le représentant de la Libye a parlé hier à Genève, non au nom de son gouvernement mais du peuple. «Ils sont en train d'écrire avec leur sang une épopée de lutte», dit-il avant d'être salué par des applaudissements des 45 délégués et les représentants du collectif de 63 ONG. Deux pays s'opposent à la suspension de la Libye, la Chine et Cuba. Une session régulière du Conseil des droits de l'homme commencera lundi. Elle s'étalera sur quatre semaines. Hillary Clinton y sera. Elle évoquera avec d'autres ministres des Affaires étrangères les moyens à mettre en œuvre pour faire cesser les violences en Libye.
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Posté Le : 00/00/0000
Posté par : sofiane
Ecrit par : D. B.
Source : www.horizons.com