Algérie

CONSEIL DE LA NATION



La circulation routière en débat Les membres du Conseil de la nation ont examiné et débattu, hier, en présence du ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, le projet de loi modifiant et complétant la loi n°01-14 du 19 août 2001 relative à l?organisation, la sécurité et la police de la circulation routière. Un texte qui a fait l?objet de discussion à l?APN et qui a été adopté à l?unanimité par les députés. Le ministre a, dans son intervention, exprimé son inquiétude quant à l?augmentation fulgurante des accidents de la circulation. Un phénomène qui prend de l?ampleur et qui est qualifié par l?orateur de « terrorisme de la route ». Durant l?année 2001, dira-t-il, il a été enregistré 38 393 accidents entraînant 3768 tués et 54 633 blessés. Quant à l?année 2002, celle-ci constitue en termes de morbidité une année plus tragique jamais égalée par le passé puisque sur les 41 754 accidents, il a été dénombré 4314 tués et 57 013 blessés, soit une variation en hausse par rapport à l?année écoulée de l?ordre de 8,75% en ce qui concerne les accidents, de 4,34% pour ce qui est des blessés et de 14,49% pour ce qui est des tués, et ce, à un moment où la législation précitée visait la redéfinition d?une nouvelle politique nationale de prévention et de sécurité routière. Des amendements ont été introduits dans le but d?équilibrer le système préventif mis en place par la loi considérée. Il est prévu, à cet effet, la systématisation de la procédure de retrait immédiat du permis de conduire pour ce qui est des infractions jugées graves en précisant davantage les droits et obligations des contrevenants. Il est également question de l?instauration d?un permis provisoire. Lors des débats, les sénateurs ont mis l?accent sur la nécessité et l?importance d?une telle loi qui permettra inévitablement la diminution des accidents sur les routes, donc la préservation des vies humaines, et aussi faire économiser de l?argent au Trésor public. Certains sénateurs ont toutefois relevé que l?article 80 portant sur le permis provisoire est un peu trop sévère et aussi ambigu. « Il y a des personnes qui obtiennent leur permis, mais faute de véhicules elles ne conduisent que quelques années après. Quelles sont les dispositions prises à cet effet ? », s?est interrogé un sénateur. Un autre a estimé qu?il faut faire la distinction entre un accident dû à l?excès de vitesse, au dépassement ou à l?état d?ivresse et un accident qui peut survenir par maladresse ou autre. « L?être humain peut commettre des erreurs. Il faut relativiser et introduire dans le texte d?application ce genre de détail », a-t-il souligné. Notons qu?aujourd?hui le Conseil de la nation recevra El Hadi Bekouche, qui animera dans l?après-midi une conférence intitulée « Maghreb : défis et perspectives ».




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