Algérie

Conseil de l'ordre des médecins: Le réquisitoire de l'ancien ministre de la Santé



«Nous ne devons pas céder à la panique», a déclaré le Dr Bekkat-Berkani Mohamed, président de l'ordre des médecins, lors d'un point de presse tenu en marge de la 11e journée de déontologie médicale organisée jeudi au Palais de la culture Malek Haddad par le conseil de l'ordre des médecins de la région de Constantine.

Ce responsable s'est montré rassurant en déclarant qu'à l'instar des autres grippes saisonnières qui tuent en silence chaque année beaucoup de personnes, cette pathologie peut être traitée avec efficacité et l'Algérie, qui s'y est préparée depuis un certain temps déjà, a pris toutes les dispositions préventives à ses frontières.

«A mon avis, il ne faut pas considérer nos ressortissants à l'étranger qui viennent en vacances dans leur pays, ou les citoyens des autres pays, comme des pestiférés», a ajouté ce responsable. Dans les situations de regroupements de masse, médicalement proscrits dans ces cas-là, mais auxquels vont participer de nombreux citoyens de notre pays à l'occasion de la Omra et du pèlerinage annuel à La Mecque, le Dr Bekkat-Berkani s'est contenté de déclarer que les autorités algériennes analyseront cette situation en temps opportun et en fonction de la situation dans le monde. Il a conclu son intervention en affirmant qu'il y a actuellement deux laboratoires dans le monde qui auraient trouvé le vaccin contre la grippe porcine.

En ce qui concerne la rencontre elle-même, la première communication a été faite par le Professeur Abdelhamid Aberkane, ancien ministre de la Santé et chef de service de réanimation médicale au CHU de Constantine, laquelle a provoqué un long débat. Le conférencier a traité du système de formation médicale en vigueur en la reliant à la compétence et aux comportements. Tout le long de son intervention, l'orateur, se référant, entre autres, à des statistiques comparatives établies par l'OMS en 2OO5 en ce qui concerne l'évolution sur une période de cinq années des dépenses de santé dans les trois pays du Maghreb, n'a pas hésité à s'attaquer aux dogmes du secteur de la santé en prenant en charge des réalités que tout le monde, selon lui, occulte. En matière de formation, il affirmera en substance «qu'il n'y en a pas de véritable et que les cadres formés ne possèdent pas la compétence requise à cause de certains comportements négatifs qui ne manquent pas de rejaillir fatalement sur le processus de formation lui-même en le biaisant». A la fin de la conférence, le professeur Aberkane a déclaré qu'il «désirait uniquement susciter le débat en traçant des pistes pour l'évaluation de la formation».

Le second conférencier, le Dr A. Benguerba, du service de médecine interne du CHUC, qui traitera de la relation médecin-malade, confortera ces thèses en démontrant que cette relation, déterminante dans le traitement de la pathologie, n'existe plus et fait partie désormais du passé. Notons enfin que la rencontre régionale a été boudée par la grande majorité des praticiens. En effet, le conseil de l'ordre des médecins de la région de Constantine, qui regroupe quatre wilayas (Oum El-Bouaghi, Mila, Jijel et Constantine), comptant pas moins de 4OO praticiens, n'a pu réunir qu'une soixantaine d'entre eux venus entendre le président de l'ordre leur parler d'ordre et de médecine de qualité, thème sous lequel a été placée cette journée.




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