Le conseil régional de déontologie médicale (CRD) qui regroupe les trois
sections des médecins, chirurgiens-dentistes et pharmaciens de quatre wilayas,
à savoir Constantine, Oum El-Bouaghi, Jijel et Mila, se réunira aujourd'hui au
siège du conseil de l'ordre des médecins situé au centre hippique de la ville.
Au cours de cette réunion, il sera procédé à l'installation officielle des
différentes commissions de wilaya qui vont préparer les élections pour le
renouvellement de la moitié des membres des conseils de sections, opération qui
se déroulera au cours d'un scrutin prévu le 7 octobre prochain dans toutes les
wilayas concernées.
Le docteur Bouchagour, secrétaire général du conseil régional de
déontologie, questionné sur ces préparatifs, a dressé un court bilan des
activités du CRD au cours du mandat qui s'achève, période qui, selon notre
interlocuteur, a été entièrement consacrée à assurer l'autonomie de cet organe
représentatif vis-à-vis de l'administration et à sa structuration afin de
l'amener à jouer pleinement son rôle de représentant officiel des
professionnels et d'interface entre ces derniers et l'administration.
Parallèlement à cela, il dira que le conseil régional a été très actif
dans le domaine du respect de la déontologie qui est avant tout sa raison
d'être. A ce propos, le Dr. Bouchagour a affirmé que le conseil a eu à traiter
de nombreuses affaires disciplinaires, que ce soit celles qui ont été différées
devant la justice ou celles portées à sa connaissance par les citoyens et dont
le traitement a été confié à son conseil de discipline. Invité à fournir des
détails et des chiffres dans ce domaine, notre interlocuteur a précisé que la
majorité des cas que le conseil a eu à connaître relèvent du respect du secret
professionnel, principe cardinal que certains praticiens n'avaient pas observé.
Sur un autre plan, le CRD a eu également à intervenir en contribuant à la
fermeture d'une clinique à Oum El-Bouaghi, au sein de laquelle le propriétaire,
un médecin, faisait la Hidjama, pratique qui est contraire à la déontologie
médicale et strictement interdite. Il signale aussi l'implication du conseil
régional dans la fermeture d'une pharmacie à Constantine, pour une dizaine de
jours, parce que son propriétaire avait délivré, par erreur, des médicaments
non prescrits, comme il a été amené à ester en justice six autres pharmaciens
pour activités illégales.
« Le conseil régional a également établi un système de permanence des
officines pharmaceutiques en proposant une dans chaque quartier des grandes
villes, ajoute encore le Dr. Bouchagour. Ce système prenant également en
considération le nouveau week-end qui a été instauré récemment, et, en
collaboration avec la direction de la santé, a participé à l'ouverture de 25
nouvelles pharmacies à la nouvelle ville Ali Mendjeli. Actuellement, le conseil
détient 200 demandes d'ouverture de nouvelles officines pharmaceutiques».
M. Baghloul, le président du conseil de l'ordre des pharmaciens,
intervient à son tour pour annoncer que le conseil va proposer que l'activité
pharmaceutique s'oriente désormais vers la production industrielle. «Cela est
nécessaire, estime-t-il. Constantine est considérée comme un pôle
pharmaceutique régional, mais elle ne compte que deux pharmaciens industriels.
Ce qui, il faut en convenir, est nettement insuffisant».
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Posté Le : 10/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com