Algérie

Consacrer la solidarité entre les communes



Consacrer la solidarité entre les communes
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités a affirmé qu'un dispositif réglementaire va être mis en place pour consacrer la solidarité entre les communes, en faveur du développement des territoires..Nouredine Bedoui ne veut pas parler de «régionalisation » quand il fait part de la décision du gouvernement d'actionner « l'intercommunalité » d'une manière effective. Il préfère expliquer que « quand une commune est riche, elle peut aider celle qui ne l'est pas, pour réaliser des projets, elle le fait au titre de la solidarité nationale. » Le dispositif réglementaire qui devra être mis en place, prochainement, selon lui, devra en premier, entre autres, permettre la viabilisation de 350.000 lots retenus à travers le territoire national (certains ont été viabilisés mais beaucoup attendent de l'être.) Leur prise en charge devrait être assurée, en principe, par la Caisse de caution et de solidarité des collectivités locales. Mais «nous avons dit, dans ces conditions difficiles de financement, il faut en revoir le procédé, » a noté le ministre. « Nous allons évaluer nos besoins pour pouvoir le faire dans le cadre de la solidarité nationale, nous avons des régions qui ont plus de ressources que d'autres, elles doivent participer dans ces actions à ce titre, » dit-il. « La wilaya de Tamanrasset compte 11.500 lotissements, leur viabilisation devra se faire alors dans ce cadre, » ajoute-il.Pour plus de précisions, le ministre fait savoir que « Tamanrasset veut réaliser un grand abattoir, je suis prêt à octroyer des crédits, sans intérêts, à la commune pour le réaliser mais une fois opérationnel, elle doit rembourser ces prêts. » La caisse de caution et de solidarité des collectivités locales peut, selon lui, accorder des prêts, sans intérêts, à toutes les communes qui le veulent, pour réaliser toutes sortes de projets « à condition de les rembourser. »«LES COMMUNES DOIVENT S'OCCUPER DU DEVELOPPEMENT LOCAL»Les salles de cinéma, les crèches et autres marchés de proximité peuvent être mis en adjudication par les communes «au plus offrant» pour, souligne Bedoui, les rendre opérationnels très vite. Le ministre est convaincu que « si on réhabilite toutes nos structures, non encore opérationnelles, on ne construira pas d'autres d'ici 5 ans. » Le privé est grandement sollicité pour réhabiliter toute structure locale même dans le cadre du partenariat. Au passage, le ministre dit que le gouvernement est prêt, à cet effet, à revoir toute législation contraignante. Beaucoup de femmes se plaignent, par exemple, de ne pas pouvoir ouvrir des crèches parce que la loi les oblige à 5 ans d'exercice, dans ce domaine, avant d'en être propriétaire. «On peut réviser cette disposition, si elle libère la mise en service des crèches existantes, » assure-t-il. Il appelle les communes à « s'occuper des besoins locaux et participer dans la dynamisation des potentialités des régions, chacune, pour ce qui la concerne. » Il l'a dit devant un jeune prometteur qui réalise un pôle universitaire de 1.000 places pédagogiques à Tam. « J'aurais aimé que le recteur de l'Université soit avec nous pour lui demander d'inscrire des spécialités qui correspondent à la région, » a-t-il soutenu. Pour lui, «Tam a besoin de vétérinaires spécialisés dans l'élevage camelin, ils sont inexistants, à l'échelle nationale.»Le ministre n'a eu de cesse d'appeler les investisseurs locaux à «accompagner cette ressources (le camelin) parce qu'il faut que la wilaya vive avec ses potentialités, » précise-t-il. Il le réitérera, notamment, lorsqu'il a visité, dans la zone industrielle de Tidissi, une laiterie privée qui n'a pu démarrer faute de lait en poudre. «On va voir avec le ministère de l'Agriculture, il faut que l'Onil donne des facilitations aux investisseurs, je t'encourage pour construire et produire du lait de chamelle dans une région qui en compte près de 1.000 têtes, » assure-t-il.« ON NE REVIENDRA PAS SUR LES PROGRAMMES SOCIAUX »Le promoteur a rassuré Bedoui quand il lui a rappelé que « les investisseurs dans le Sud sont accompagnés par les pouvoirs publics, obtiennent une concession foncière au dinar symbolique, bénéficient d'une bonification de 50% des factures de l'électricité, de l'AEP et du transport et sont exempts pendant 10 ans de paiement des taxes. » Le ministre rappelle encore que « Tam est une région attractive, elle a besoin d'investissements. »En visitant le chantier « pédagogique », Bedoui ne manque pas de souligner l'importance de la constitution de Tamazight comme langue nationale et officielle. « Notre force est de maîtriser toutes nos cultures, dynamiser cette langue revient à vous les jeunes (…), on continuera à parler en arabe jusqu'à ce que l'académie soit fonctionnelle et assurera la promotion de tamazight. » Il demande au jeune prometteur « c'est votre premier projet, alors il faut s'accrocher pour en avoir un 2ème , vous avez 28 ans et vous avez un bureau d'études pour réaliser un pôle universitaire, je suis très fier de le savoir, il faut travailler, jour et nuit, pour démontrer, à tout le monde, que vous êtes capables. »Le ministre ne manquera pas de souligner que « l'Algérie ne s'arrêtera jamais de prioriser son programme de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation professionnelle, des projets sociaux, on ne reviendra pas sur les programmes sociaux qui ont une relation directe avec le bien-être du citoyen, nous allons tous les réaliser. »




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