Algérie

Conquérir les marchés mondiaux



Dans un climat politique, social et économique aisément appréhendable, le gouvernement ne s'y trompe pas, qui, au-delà des difficultés financières actuelles du pays, de la stricte notion du marché, reconnaît certes les faiblesses, mais aussi s'appuie sur les atouts fondamentaux pour afficher plus d'indicateurs positifs et une croissance soutenue. Cet expansionnisme gouvernemental, fondé sur des secteurs-clés performants et la richesse des ressources naturelles, doit sans doute beaucoup à la demande nationale, qui permettra à l'économie nationale de se hisser aux tout premiers rangs en matière de production, de diversification des activités économiques et d'exportation de produits de base. Cette stratégie de développement socio-économique, classique dans nombre de pays en voie de développement ou d'émergence, constitue néanmoins le talon d'Achille de l'économie algérienne qui reste étroitement liée aux fluctuations des cours mondiaux des hydrocarbures ou de dramatiques périodes de fortes tensions internationales. Sans doute les stratèges de l'économie mesurent-ils les limites de la politique de développement actuelle. Au-delà des analyses qui font généralement une large part à la sensibilité de l'économie algérienne face aux chocs internes et externes qu'elle subit, sans doute faut-il souligner les limites structurelles du développement national. Victime de l'exigüité de son marché, le pays a cédé facilement au cours de ces dernières années à la facilité de l'importation sans pour autant être capable d'en faire de même et par le même volume pour l'exportation de ses richesses naturelles, et ce reflexe accentué par l'existence d'un secteur public et privé peu compétitif, peu innovant en la matière, n'a pas favorisé l'essor d'une économie trop souvent conçue pour conquérir les marchés mondiaux. On pourrait dire que l'Algérie a manqué ce cap. Mais est-ce véritablement un handicap ' A l'heure où les économies des pays les plus avancés sont contraintes à de dramatiques restructurations, il s'agit ici pour l'Algérie beaucoup plus d'un déploiement économique que d'un redéploiement économique visant l'ensemble d'une relance, un réel redressement économique et par ricochet un rééquilibrage financier rassurant garantissant la poursuite de l'édification socio-économique. L'enjeu est néanmoins de taille et cette " bataille " interpelle tout un chacun à une " révolution des esprits ", du reste impérative. Ce pari pour la diversification de l'économie nationale se reflétera beaucoup au cours de l'année 2O18 à travers l'exercice budgétaire. Il constitue un changement de cap assez radical. Derrière la haute technologie se profile évidemment une croisade en faveur de l'efficacité et de la rentabilité, croisade essentielle révélatrice d'un nouveau modèle de croissance. Encore faut-il assurer le financement d'une telle politique économique. Du point de vue, toutefois, la stabilité politique et la solvabilité de l'Algérie sont des atouts majeurs. L'Algérie attire les investisseurs et se place même au rang des pays les plus sûrs du monde pour les investissements. Ce capital de confiance permettra au pays d'équilibrer le fort déficit structurel, mais contribuera aussi avec le soutien de nouvelles réformes et d'une législation favorable, à compléter l'épargne intérieure de façon déterminante.Dans cet esprit, le gouvernement marque sa détermination à renforcer, dans le cadre d'une vision intégrée, le développement durable alliant l'occupation appropriée du territoire national au déploiement équilibré des activités productives, impulser le développement par une démarche concertée et cohérente visant la création de pôles intégrés de développement économique dans les wilayas des Hauts-Plateaux. La croissance est bien aujourd'hui la clef de voute de cette ambition économique et financière de l'Algérie. Si les liens entre le gouvernement et ses partenaires économiques et sociaux sont en phase d'être façonnés davantage, le gouvernement, conscient des limites d'une stratégie de croissance assise principalement sur la seule dépense publique, marque sa détermination à transformer le régime de croissance en l'orientant vers le développement des secteurs productifs de richesses et de valeur ajoutée et d'emplois, gage de diversification de l'économie nationale fortement dépendante des hydrocarbures. Un tel schéma permettrait l'instauration progressive d'un ordre social stable, mais signifierait aussi la mise en ?uvre sûre du nouveau modèle de croissance économique dont les objectifs consistent à privilégier les investissements publics destinés aux infrastructures générant un effet d'entraînement sur les capacités productives du pays, tout comme ils consistent à investir dans les secteurs à forte valeur ajoutée ; les énergies renouvelables, l'agro-industrie, les services, l'économie numérique et celle du savoir, l'industrie en aval des hydrocarbures ainsi que les mines.


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