Connaissance sans conscience n’est que ruine de l’âme

Publié le 02.09.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie

KADER BAKOU

Souvent, nous fermons les yeux ou détournons le regard juste pour ne pas voir quelqu’un en train de faire quelque chose de mal autour de nous.
Intervenir ? On risque de passer toute la journée (et chaque jour, en plus) à se disputer, tellement ils sont partout, nombreux et en plus grincheux et mal éduqués. D’ailleurs, la plupart d’entre eux n’attendent qu’une occasion pour entrer dans des joutes verbales sans fin. Certains, les «moins mauvais», en souriant, regardent avec curiosité et avec un certain «paternalisme», teinté de «pitié», ce «mesquine» (pauvre) qui est sensible à l’incivisme ambiant et qui en souffre.
Les conseiller ? Beaucoup savent ce qu’ils font (le mal) et s’ils apprennent que ça ne plaît pas à quelqu’un, ils vont le faire plus fréquemment et avec un «plaisir» accru. D’ailleurs, ils te donnent même des leçons sur la modernité, la culture, la foi, l’éducation, la démocratie et la religion.
Si tu demandes poliment à un enfant de ne pas gratter la peinture ou ne pas endommager le rétroviseur d’une voiture en stationnement, il te répondra derechef : «Ce n’est pas ta voiture !»
Les «adultes» (par l’âge) vont te faire remarquer qu’il est «petit et qu’il ne le sait pas», en te faisant parfois remarquer que celui qui «gronde» un enfant n’a pas de cœur.
Alors, mieux vaut fermer les yeux, dans le sens propre et figuré, et essayer de ne pas voir le gaspillage adopté comme «mode de vie», les sachets et les bouteilles en plastique qui jonchent les rues, les gens qui dégradent l’environnement et les biens publics, etc.
Cet incivisme quasi général est sans doute le reflet d’une absence de conscience ou d’empathie quasi générale. Ça fait mal au cœur.
K. B.