Algérie

Conjoncture pétrolière



L?Opep confirme la possibilité d?une réduction A une semaine de la fin de l?année 2005, les prix du pétrole semblent se maintenir au-dessus de la barre des 50 dollars le baril.Depuis l?intervention de l?Agence internationale de l?énergie, qui a mis à la disposition du marché 60 millions de barils par jour pour une période de deux mois après les ravages causés par les cyclones aux Etats-Unis et l?annonce de l?Opep qu?elle mettait, elle aussi, à la disposition du marché deux millions de barils par jour en supplément de l?offre de son plafond officiel de production de 28 millions de barils par jour, sans compter la production de l?Irak, le marché s?est calmé. La stabilité toute relative des prix qui se maintiennent dans une fourchette située entre 50 et 60 dollars le baril a marqué la semaine passée le marché du pétrole, malgré une relative volatilité qui est devenue une tradition. L?augmentation de la production de l?Opep a permis aux stocks pétroliers de s?établir à un très bon niveau et de contourner ainsi la faiblesse des capacités additionnelles qui a rendu le marché très nerveux ces deux dernières années. Maintenant que l?équilibre semble avoir été rétabli, l?Opep, par la voix de son président, a confirmé jeudi passé la possibilité d?une réduction de son plafond de production dans le cas où la demande en pétrole venait à baisser au cours du deuxième trimestre 2006 et si jamais aussi les prix reculaient. Cette éventualité d?une baisse de la production a été entrevue lors de la conférence extraordinaire de l?organisation qui a eu lieu à Koweït le 12 décembre dernier. Si l?Opep a maintenu son plafond de production de 28 millions de barils par jour (en excluant l?Irak), elle a retiré son offre de deux millions de barils supplémentaires, qui reste néanmoins valable jusqu?au 31 décembre 2005, et elle a annoncé la tenue d?une autre conférence extraordinaire pour le 31 janvier 2006 à Vienne. Cette rencontre devrait permettre aux pays membres d?étudier la situation du marché à la veille de la fin de l?hiver dans l?hémisphère nord qui se caractérise traditionnellement par une baisse de la demande. Recul de la demande Toutefois, une réduction de la production ne se décidera que si l?Opep constate le recul de la demande et une baisse sensible des prix. Si l?Opep n?a pas encore fixé un prix moyen du baril de pétrole qui remplacerait celui des 25 dollars, de l?ancienne fourchette 22-28 dollars, plusieurs analystes pensent que le prix moyen que l?Opep vise est celui de 50 dollars pour le panier de référence avec une fourchette qui serait située entre 45 et 55 dollars le baril. Le prix du panier de référence est inférieur d?environ 7 dollars par rapport au light sweet crude coté à New York, et de 4 dollars environ par rapport au brent coté à Londres. Selon le Center for Global Energy Studies (CGES), dirigé par l?ancien ministre saoudien du Pétrole, Cheikh Zaki Yamani (1962-1986), l?Opep devra réduire sa production d?environ 1,3 millions de barils par jour afin de maintenir son panier de référence de bruts au-dessus de 45 dollars au cours des mois d?été. Cette réduction est néanmoins envisageable que si la demande reste en l?état et si l?offre en provenance des pays producteurs non Opep n?évolue pas selon les prévisions. Selon un rapport de l?Opep, l?augmentation de la demande mondiale en 2006 sera essentiellement couverte par l?offre des pays producteurs non Opep. Samedi 17 décembre et en marge d?une cérémonie de signature de contrat à Alger, le ministre de l?Energie et des Mines, M. Chakib Khelil, avait indiqué que « l?offre de pétrole est plus que satisfaisante puisque les stocks de pétrole ont remonté. Si l?hiver est très difficile, les stocks vont être résorbés et il y aura une tension sur les prix. Mais si l?hiver n?est pas très difficile, on aura un déséquilibre, l?offre sera supérieure ». Aussi a-il précisé : « Nous avons décidé de nous revoir le 31 janvier pour étudier la possibilité d?une réduction de l?offre de l?Opep, puisque l?augmentation de la demande en 2006, qui sera située entre 1,6 et 1,8 mbj, sera pratiquement satisfaite par les pays non Opep. » En visite en Chine, le président de l?Opep, le ministre koweïtien du Pétrole, Cheikh Ahmad Fahd Al Sabah, a confirmé jeudi dernier l?éventualité d?une réduction de l?offre Opep au deuxième trimestre si la demande baisse et les prix reculent. « Nous pensons que nous devrons réduire notre production au deuxième trimestre », a-t-il estimé. Mais cette réduction peut ne pas être nécessaire vu les prévisions de la croissance économique en Chine comme aux Etats-Unis. La demande reste robuste aussi bien en Chine qu?aux Etats-Unis, selon plusieurs analystes. L?Opep semble rappeler qu?un retournement du marché n?est pas à exclure vu l?importance des stocks. Vendredi passé, les prix du brut se sont maintenus dans une marge située au-dessus des 55 dollars le baril après que la compagnie Shell ait annoncé que les réparations étaient en cours sur l?oléoduc situé au Nigeria après l?incendie survenu mardi dernier. A New York, le baril de light sweet crude était coté à 58,15 dollars vers 17h GMT. Tandis qu?à Londres, le brent était coté à 56,45 dollars.


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