Algérie

Conjoncture économique et financière



Le FMI salue les efforts du gouvernement Le staff d’experts du FMI, en visite en Algérie le 11 février (voir précédentes éditions), vient d’achever sa mission intervenue dans le cadre des consultations mentionnées dans l’article 4 des statuts du Fonds, dont l’Algérie est membre. Selon le rapport préliminaire de cette mission, il est estimé que l’Algérie commence maintenant à récolter les fruits des réformes engagées il y a près d’une décennie, avec une croissance forte, une inflation basse et une forte position fiscale. Ainsi, en termes de croissance réelle du PIB, le taux a été de 4,6% en 2007, avec un bond dans le secteur hors hydrocarbures à un taux de 6% tiré par les services, le Bâtiment et les Travaux publics. En dépit de la hausse des prix, le FMI considère que l’inflation a été faible, tandis que le taux de chômage, malgré sa forte présence parmi la population jeune, continue à se réduire. Au plan financier, la position extérieure de l’Algérie va en se renforçant. Boostées par la hausse mondiale des prix du baril, ses réserves de change dépassent l’équivalent de 110 milliards de dollars, avec un compte courant extérieur qui a cumulé environ 20% du PIB en 2007. La politique fiscale est en expansion. Le déficit des recettes fiscales hors hydrocarbures a été ramené à 3,7% du PIB en 2007, alors qu’il était de 36% en 2006. Toutefois, notent encore les experts, les revenus pétroliers ont été à l’origine d’une hausse de 12% du surplus pétrolier, augmentant de la sorte le contenu du fonds de régulation des recettes (FRR). Les réformes structurelles se poursuivent, renforçant l’intermédiation financière et l’environnement des affaires, dont on attend à moyen terme un meilleur épanouissement de l’investissement privé. En parallèle, l’ambition du gouvernement de développer ses infrastructures commence à avoir ses premiers effets sur le niveau de vie de la population. Le défi qui se pose désormais devant les autorités algériennes a trait, selon le FMI, à leur capacité à relever la productivité hors hydrocarbures pour consolider la croissance et stabiliser les acquis de la lutte contre le chômage. Le FMI accueille favorablement la poursuite des réformes vers l’économie de marché et conseille de renforcer les efforts dans le domaine financier. Dans ce cadre, il est relevé que la politique monétaire mise en œuvre a permis d’absorber la surliquidité qui menaçait de nuire au circuit bancaire et de contrôler le niveau de l’inflation. De même, le stimulus fiscal a pu booster le marché du crédit, mais il est considéré que malgré la forte position financière de l’Algérie, qui a su mener sa barque mieux que d’autres pays exportateurs de pétrole, il demeure salutaire d’opter davantage pour la diversification de la structure des échanges commerciaux. S’agissant d’user de prudence dans la priorité des programmes d’investissement public, le FMI estime que cela ne manquera pas de réduire la pression sur la demande de financement, amenant le système financier à travailler selon sa capacité réelle. L’initiative de création d’un fonds national pour l’investissement et le développement a été applaudie, de même que la conception du budget de l’Etat pour l’exercice 2008 et la réduction de l’imposition, autant de points considérés comme la démonstration d’une amélioration de l’efficacité de l’intervention de l’Etat. Enfin, le FMI a renouvelé ses encouragements à l’Algérie pour une accession rapide à l’OMC, processus qui ne manquera pas de finaliser l’insertion de l’Algérie dans l’économie mondiale. Amine B.


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