Algérie

Congrès ordinaire à la fin de l'année



Le doyen des partis de l'opposition court-il le risque d'une implosion qui lui coûtera cher à la lumière du dernier acte en date d'une crise latente qui couve depuis le décès, il y a trois ans, de son fondateur et chef charismatique, feu Hocine Aït-Ahmed 'L'appréhension est vraiment de mise pas seulement au sein de la base militante totalement désemparée mais également dans le camp plus large, celui de la mouvance démocratique. Surtout que le pays est en train de vivre une révolution tranquille inédite par bien des aspects depuis le 22 février écoulé.
Dernier épisode, donc, d'un bras de fer entre la direction issue du congrès extraordinaire du 20 avril 2018 et ses détracteurs, la tenue, samedi, d'une session extraordinaire «parallèle» du conseil national du parti au nez et à la barbe de l'instance présidentielle tant décriée.
Un conclave «illégal et anti-statutaire», estimait, hier dimanche, une source proche du présidium, tenu, faut-il le relever, au siège de la fédération du parti à Alger et «inspiré» par deux membres de l'instance présidentielle et auquel ont pris part une soixantaine de membres, avec la «bénédiction» de Jugurtha Aït-Ahmed, un des fils de feu Hocine Aït-Ahmed. «Aucun conseil national extraordinaire statutaire et réglementaire ne s'est tenu les 22 et 23 mars 2019 à Alger», affirme notre source qui tient à rappeler que la «seule session extraordinaire du conseil national, convoquée légalement et officiellement, est celle arrêtée pour le samedi 13 avril prochain». Pour notre interlocuteur qui a requis l'anonymat, «la direction nationale ne reconnaît aucune décision émanant de cette rencontre». Des résolutions dont, notamment, la «suspension» du nouveau premier secrétaire Hakim Belahcel qui avait dénoncé l'appel à la tenue de ce conseil et celle politique portant soutien indéfectible à la dynamique populaire en cours. «Pour le FFS, résoudre la crise de légitimité est la priorité des priorités. Le retour à la légitimité populaire à travers l'élection d'une Assemblée nationale constituante est inéluctable pour construire un nouveau contrat social et politique et poser le socle d'une deuxième République qui sera basée sur des institutions et des règles démocratiques, un Etat de droit, une justice indépendante, une armée, sans sigle, comme toutes les armées des pays démocratiques qui appartiennent à toute la Nation», pouvons-nous lire dans cette déclaration. Notre source tient à mettre cette cabale contre l'actuelle direction nationale du FFS sur le compte du fameux «cabinet noir» dont les membres n'arrivent pas encore à «admettre leur démantèlement lors du dernier congrès extraordinaire». Et d'annoncer la tenue d'un «congrès ordinaire vers la fin de l'année en cours lors duquel la parole sera restituée, comme promis, aux militants de base du parti».
M. K.


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