Algérie

Congrès national des pharmaciens à Oran



Congrès national des pharmaciens à Oran
Les participants au Congrès national des pharmaciens contre la drogue, qui s'est tenu, hier, au Centre des conventions d'Oran (CCO), ont fait la part belle aux effets dévastateurs provoqués par la consommation excessive des psychotropes, qui cible une population des deux sexes de plus en plus jeune. C'est un cri d'alarme qui a été lancé par les magistrats, les pharmaciens, les toxicologues, la police et les chercheurs universitaires à l'effet de trouver des solutions urgentes pour protéger le toxicomane mais aussi le pharmacien dans l'exercice de ses fonctions. Plus d'un million de comprimés de substances psychotropes ont été saisis durant les onze premiers mois de 2013, soit une augmentation de plus de 16,95 % de la quantité saisie à la même période en 2012, selon l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). "Au total, 1 061 557 comprimés de substances psychotropes de différentes marques ont été saisis durant les onze premiers mois de l'année 2013 contre 907 725 comprimés saisis durant la même période de l'année 2012, soit une augmentation de 16,95 % des quantités saisies", a-t-on indiqué. "La décennie noire" a été pratiquement présente lors des interventions des différents participants. "Les grands trafiquants ont grandement profité de cette période pour inonder le marché local de cette substance toxique", a affirmé un magistrat près le tribunal d'Oran. Il a indiqué que les grands chefs de ces réseaux mafieux noient le pays tout entier par de grandes quantités de substances psychotropes dont sont victimes les jeunes.Le phénomène du transit de cette drogue par l'Algérie a, de toute évidence, eu un impact sur la consommation locale. Ce bilan a révélé la saisie de plus de 327 000 comprimés (substances psychotropes) à Adrar et plus de 163 000 comprimés à Tamanrasset durant les onze premiers mois de l'année en cours, selon l'ONLDT. Des chiffres définitifs sur les saisies de psychotropes effectuées en 2013 donnent le frisson, subodorant qu'il y a péril en la demeure. Ainsi, plus d'un million de psychotropes ont été saisis à l'est du pays, pour cinq millions au centre et 800 000 comprimés psychotropes à travers l'ouest du pays, a indiqué M. Bensouna, président du tribunal de la cité Djamel à Oran. "La réalité de ce phénomène est implacable et appelle à un sursaut national pour endiguer ce fléau qui touche entre 300 000 et 500 000 toxicomanes dont un million d'occasionnels avec une prévalence de 65% chez les hommes et 35% chez les femmes dans une fourchette d'âge comprise entre 12 et 35 ans", a, pour sa part, affirmé M. Mettioui, représentant de l'Ordre national des pharmaciens. Un constat démonstratif prégnant par rapport aux établissements spécialisés de désintoxication dont le nombre ne dépasse guère les 70.La protection légale du pharmacien est également mise sur le tapis par notre interlocuteur qui a relevé la nécessité d'appliquer des mécanismes sévères contre la prescription des certificats de complaisance. "Il est plus que nécessaire de veiller à garantir la protection du pharmacien car le médecin est seul responsable de l'ordonnance qu'il délivre au patient", précise-t-on. En plus de la pénurie des médicaments, les pharmaciens font l'objet d'une énorme pression car ils risquent des poursuites judiciaires pour des faits dont ils ne sont pas responsables de manière directe.Ils se retrouvent impliqués dans des affaires de trafic de psychotropes sans pour autant avoir commis le moindre délit. Dans ce contexte, entre cinq et vingt cas, qui sont enregistrés chaque mois, sont déférés devant les différentes juridictions.NomAdresse email




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