CONGRÈS MONDIAL AMAZIGH

Les invités marocains interpellés à Tizi Ouzou
Le conseil fédéral algérien du Congrès mondial amazigh a tenu, hier, une conférence de presse pour informer que l’instance internationale de cette ONG refuse catégoriquement l’option de Meknès, L’on se rappelle que le président en exercice, Belkacem Lounès, a opté pour que l’on nomme dans le jargon du CMA, le plan «B». En effet, le même responsable justifie l’organisation du congrès dans la ville marocaine par le refus des autorités algériennes d’autoriser la tenue de ce cinquième congrès à Tizi Ouzou.L’ex-président du congrès mondial amazigh, le Marocain Rachid Raha dira à, ce propos, que le président en exercice n’a pas respecté les décisions du dernier congrès de Nador, durant lequel, les congressistes ont opté à l’unanimité pour l’option Algérie.De ce fait, le congrès aura lieu durant trois jours à Tizi Ouzou à partir du 31 octobre prochain. De son côté, le président du conseil fédéral Algérie du CMA, Hachemi Touzène a présenté les différentes propositions et invitations des organisations, des associations et des villages qui ont émis le voeu d’accueillir cette manifestation, notamment la fondation Matoub Lounès.Sa présidente, Malika Matoub, présente, confirmera sa volonté d’offrir tous les moyens de la structure pour accueillir les 500 congressistes attendus.Le secrétaire général du parti amazigh marocain et membre fondateur du CMA, Ahmed Adghirni dira que l’option retenue par le précédent congrès ne devra pas être démentie, car cela nuirait à l’unité des rangs. Rachid Raha, quant à lui, reviendra sur les arguments de l’aile du président en exercice, Belkacem Lounès, qui a opté pour Meknès, au Maroc.Selon lui, justifier la décision d’annuler l’option Algérie du 5e congrès par le terrorisme et l’insécurité en Kabylie ne tient pas la route: «Le terrorisme est un phénomène international qui existe même au Maroc. Donc, cela ne constitue pas outre mesure un argument pour les partisans de l’option Meknès». Le même orateur tiendra également des propos sévères au sujet de la France. «L’Etat français nous suit de plus près car il considère le CMA comme une menace sur ses intérêts économiques au Maghreb». L’autre point important de la conférence est relatif au sujet de l’organisation organique de l’ONG. Selon Touzène Hachemi, la présidence ne sera plus de trois ans comme il est de coutume, mais, sera une présidence tournante de six mois pour un mandat.Cependant, la conférence de presse n’est pas allée à son terme. Les services de police ont interpellé les quatre conférenciers marocains, à savoir Rachid Raha, Ahmed Adghirni, Maraki Ahmed et Bouchtart Abdellah.A leur sortie du siège de la Sûreté de wilaya de Tizi Ouzou, quelques heures plus tard, les invités marocains diront que c’est une formalité ordinaire que d’informer la police de la présence d’étrangers sur le sol du territoire national. Au sujet du 5e congrès, les orateurs réaffirmeront que l’option Algérie est maintenue malgré les tentatives de division auxquelles fait face l’ONG.