Algérie

Congrès des partisans de Bouteflika prochainement



Selon des sources concordantes, une vingtaine de partis vont lancer simultanément un appel au Président sortant pour lui demander de briguer à nouveau la magistrature suprême."Il y aura une surprise !" C'est par cette phrase sibylline que Djamel Ould Abbes a achevé sa conférence de presse, animée, hier à Alger, en compagnie du président du microparti El-Karama, de Mohamed Benhamou.
Dans le sillage de ses "consultations" pour baliser le terrain à une possible nouvelle candidature d'Abdelaziz Bouteflika pour un nouveau mandat présidentiel, Djamel Ould Abbes a annoncé la tenue d'une conférence nationale des partis de la "majorité" présidentielle "dans les prochains jours", sans en préciser la date. Le rendez-vous semble, néanmoins, imminent. L'objectif de la conférence, dira le SG du FLN, est de "dresser le bilan des 20 ans" de règne d'Abdelaziz Bouteflika et de se "projeter" sur les prochaines années. "Ce projet est celui d'Abdelaziz Bouteflika, résumé dans une interview accordée à International Business Group", a rappelé Ould Abbes, en référence à une longue interview accordée en mars dernier par le chef de l'Etat à la revue de cet organisme qui intervient notamment dans les questions de stratégies économiques.
Avant d'aller vers cette "surprise", Ould Abbes rencontrera, dans les prochains jours, des responsables d'autres partis satellitaires du pouvoir.
À commencer par l'ANR, Alliance nationale républicaine, que dirige depuis quelques années Belkacem Sahli. Les consultations seront par la suite élargies à d'autres chefs de parti, à l'instar d'Amar Ghoul, président de Tajamoue Amal al-Jazaïr (TAJ), qui va, lui-même, rencontrer le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, samedi prochain Les conciliabules en cours entre les partis qui soutiennent l'option d'un autre mandat pour le chef de l'Etat visent à ressouder les rangs d'un clan qui ne veut rien laisser au hasard. Vendre à tout prix l'idée d'une nouvelle candidature d'Abdelaziz Bouteflika est le principal message que délivrent ces rencontres tous azimuts. Et les arguments ne manquent pas. Et l'argument phare qui sera certainement mis en avant par les partisans d'Abdelaziz Bouteflika est celui relatif à la présentation du bilan de ses 20 ans de gouvernance. La nouvelle candidature sera présentée comme "un sacrifice" qu'acceptera de "consentir" le chef de l'Etat, si on se fie aux récentes déclarations d'Ahmed Ouyahia qui s'est exprimé après sa rencontre avec le secrétaire général du FLN. Selon des sources concordantes, une vingtaine de formations politiques qui évoluent dans le giron du pouvoir vont lancer simultanément un appel au Président sortant pour lui demander de briguer à nouveau la magistrature suprême. Il est même question d'aller lui rendre visite à la résidence d'Etat de Zéralda pour lui remettre la demande en mains propres.
Ce sera, dès lors, le début de la campagne officielle qui durera jusqu'au mois d'avril prochain. Quant à la "réponse" du chef de l'Etat, elle n'interviendra pas de sitôt. Comme lors des précédentes échéances, Bouteflika sera parmi les derniers à faire acte de candidature. On se dirige d'ailleurs vers le remake du scénario de 2014.
Ali Boukhlef


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