Bouteflika salue les concepteurs de la plate-forme
«La réconciliation nationale concerne toutes celles et tous ceux qui se sont marginalisés ou qui ont été marginalisés du fait des vicissitudes de la vie politique, des maladresses et de l’entêtement de certains».
C’est ce qu’a souligné le président Bouteflika dans son message à l’occasion de la commémoration du 50e anniversaire du 20 Août 1956. «Seuls ceux qui ont trahi la nation ou commis des crimes atroces, voire imprescriptibles, en sont naturellement exclus», a ajouté le président Bouteflika dans le message lu hier à Bejaia par le ministre des moudjahidin Mohamed Chérif Abbès, précisant qu’il «oeuvre à la réconciliation nationale des forces politiques, culturelles et sociales». «Depuis le début de mon premier mandat, en tant que président de la République, j’œuvre, dans des conditions certes différentes de celles de nos aînés, mais dans le même esprit, à la réconciliation nationale des forces politiques, culturelles et sociales», a-t-il souligné en se référant à «la fidélité du message du 20 Août 1956 qui impose à toutes les Algériennes et à tous les Algériens à faire de l’unité de notre nation une et indivisible l’axe de la reconstruction de notre présent et de l’élaboration de notre avenir». Le chef de l’Etat a, en outre, affirmé que «les Algériennes et les Algériens doivent savoir que cette réconciliation nationale n’a d’autre objectif que celui d’organiser le consensus national sans lequel aucun régime, fut-il sorti des urnes, n’est durablement légitime».
Le Chef de l’Etat a indiqué que «la fidélité du message du 20 Août 1956 nous impose également de défendre comme la prunelle de nos yeux l’honneur de la nation algérienne et de lutter dans la clarté contre le révisionnisme colonialiste qui s’est emparé d’une partie de la classe politique et des médias français», rappelant que «nous avions cru, à l’instar du regretté Houari Boumediene, que la page était tournée, mais non déchirée. Nous avons été mal payés au retour», a-t-il déploré. A ce titre, le Chef de l’Etat a constaté que «cinquante ans après le Congrès de la Soummam, l’Algérie a un besoin crucial de l’effort créateur de toutes ses filles et de tous ses fils, loin des combats d’arrière-garde et des tentations ‘annihilantes’ du millénarisme et du mimétisme.» Considérant la date du 20 Août 1956 comme «une date charnière, un moment décisif, un moment-phare dans l’histoire de notre guerre de libération et du processus de modernisation national de notre peuple», le chef de l’Etat a indiqué que «la nation algérienne tout entière doit aussi être reconnaissante aux concepteurs de la plate-forme de la Soummam qui ont su traduire en mesures concrètes les principes de la déclaration de Novembre 1954, générant des synergies qui ont brisé le mur de la terreur coloniale et ouvert la voie à notre entreprise de construction nationale», citant ainsi en exemple, Larbi Ben M’hidi et Abane Ramdane. «Il appartient à nos historiens de faire la lumière sur toute cette période avec un souci d’exactitude qui n’oblitère pas l’immense lumière qu’a fait jaillir la Révolution algérienne, non seulement pour son propre peuple, mais aussi pour tous les peuples sous domination coloniale et pour l’humanité entière», a conclu le chef de l’Etat.
Synthèse A.M.
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Posté Le : 21/08/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com