Le soutien du FLN à Sidi Saïd
Sidi Saïd, le patron de l’UGTA, a été le seul invité à la réunion des élus du Front de libération nationale, tenue jeudi dernier, à la salle omnisports de Blida...
Sa présence à cette rencontre signifie, selon les observateurs, qu’il a le soutien du FLN pour sa candidature à sa propre succession à la tête de la Centrale syndicale à l’occasion du prochain congrès. Ce soutien transparaît aussi à travers quelques mots prononcés par le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, au moment où Sidi Saïd quittait la salle omnisports de Blida. «Sidi Saïd a d’autres engagements; c’est pour cela qu’il est obligé de partir, nous lui souhaitons plein succès lors de son congrès», avait lancé Belkhadem. Les participants à la rencontre de jeudi, dont des syndicalistes, ont vu dans les propos de Abdelaziz Belkhadem le soutien du FLN à Sidi Saïd et à son maintien à la tête de l’UGTA. Avec ce nouveau soutien de taille, le patron de la Centrale syndicale a désormais une longueur d’avance sur ses deux concurrents Salah Djenouhat, député RND et membre du secrétariat de l’UGTA, et Amar Mehdi, sénateur du tiers présidentiel et membre du secrétariat exécutif. Tous les deux sont présentés comme étant d’éventuels successeurs de Sidi Saïd. Salah Djenouhat a de tout temps été considéré comme l’éventuel successeur de Sidi Saïd et a de tout temps fait des déclaration à la presse en sa qualité de numéro deux de la Centrale. A-t-il des chances de prendre la place de Sidi Saïd? La question reste entière. Quant à Amar Mehdi, sa situation est tout autre. Abdelmadjid Sidi Saïd a convoqué, en avril 2007, une réunion d’urgence du secrétariat national de l’UGTA, à la Maison du peuple, afin d’étudier les changements survenus suite à l’appel lancé par certaines figures syndicales, sous la direction du membre de la commission exécutive nationale et sénateur, Amar Mehdi, pour tenir un congrès dans les plus brefs délais. Selon des sources syndicales confirmées, il avait été décidé alors de «suspendre Amar Mehdi de toutes ses missions et activités syndicales, et de le déférer devant la commission de discipline». Les motifs invoqués sont l’infraction au règlement principal et l’expression en dehors des cadres et structures de l’UGTA. Amar Mehdi a indiqué alors: «Je n’ai pas été surpris par la décision, car je connais très bien leur façon de penser.» Et tout en confirmant que la direction de l’UGTA «est en rupture de dialogue depuis longtemps», Amar Mehdi avait qualifié la décision de la Centrale syndicale de véritable «déclaration de guerre». Il avait en outre assuré que son initiative devait «se poursuivre». En suspendant le membre de la commission nationale exécutive, Amar Mehdi, le syndicat de Sidi Saïd a élargi les rangs de l’opposition, sachant que l’adversaire de Sidi Saïd compte des partisans et des sympathisants, notamment au niveau des syndicats d’entreprises et des fédérations de wilayas et locales. Quoi qu’il en soit, le congrès de l’UGTA a commencé, même si sa date n’est pas encore arrêtée.
Samira Illoul
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 26/02/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com