Algérie

Confrontée à une grave crise financière, la Libye craint de ne plus pouvoir payer les fonctionnaires



Confrontée à une grave crise financière, la Libye craint de ne plus pouvoir payer les fonctionnaires
Les puissances occidentales s'inquiètent de voir la Libye sombrer à nouveau dans le chaos alors que le gouvernement de Tripoli ne parvient pas à reprendre le contrôle des groupes armés qui ont contribué à la chute de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi. Des milices, des groupes tribaux ou encore des organisations ethniques ont pris le contrôle de certains champs pétrolifères et de ports pour imposer leurs revendications concernant leurs droits politiques. La situation s'est traduite par une perte de recettes pour le budget de l'Etat dépendant principalement des revenus tirés des hydrocarbures. "Nous faisons face à une crise financière", a indiqué Ali Zeidan, précisant que son gouvernement risquait d'être contraint à emprunter. Les revenus issus du pétrole baissent de pas moins de 80%, souligne le premier ministre, Ali Zeidan. Et pour ne rien arranger, le FMI prévoit une contraction du PIB de 5,1% en 2013.Chute de la production d'électricité
Jusqu'à l'été la Libye exportait environ un million de barils de brut par jour mais la production s'est fortement réduite au cours des derniers mois. Des grèves affectent également la production de gaz naturel sur plusieurs sites d'exploitation laissant craindre des coupures dans la fourniture d'électricité, a indiqué le ministre de l'Electricité, Ali Mouhairig. "La production électrique est tombée à ce que l'on peut considérer comme son niveau le plus bas", a dit Mouhairig, précisant que cette production était d'environ 4.600 mégawatts contre près de 6.000 mégawatts au cours de l'été, traditionnel pic de consommation en raison de l'utilisation des systèmes de climatisation. Il a précisé qu'un groupe de Berbères avait arrêté la production de gaz sur les sites de Ouafa dans l'ouest tandis que des membres de la minorité Tibou bloquaient les voies d'approvisionnement de la centrale de Sarir dans le sud-ouest.
Renforts onusiens
Peu de temps avant qu'Ali Zeidan s'exprime, des affrontements se sont produits entre les forces spéciales libyennes et des islamistes à Benghazi, la grande ville de l'est du pays riche en ressources pétrolières. Des combats entre l'armée et des rebelles d'Ansar al Charia avaient fait neuf morts dans cette ville lundi avant que les islamistes battent en retraite et se replient sur leurs bases.
Parallèlement, l'ONU a envoyé une "unité spéciale de 235 hommes en Libye pour protéger son personnel et ses installations sur place en raison de l'insécurité croissante dans le pays".




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