Algérie

Confortement du massif rocheux de la corniche: Bientôt le démarrage de la deuxième phase



Les travaux de confortement du massif rocheux surplombant la route de la corniche oranaise sur une distance de 11 kilomètres linéaires seront bientôt lancés après l'achèvement d'une grande partie des études, selon la direction des travaux publics (DTP). Un avis d'appel d'offres national et international sera lancé incessamment pour sélectionner une entreprise qui aura à réaliser le renforcement de la falaise de cette route entre «Monte-Cristo» et «St-Rock», affirme le sous-directeur du développement des infrastructures de base à la DTP. Le projet sera divisé en deux lots: entre «Monte-Cristo» et Haï Dada Youm «ex-Sainte-Clotilde» et entre «Vieux Port», à la sortie de Mers El-Kébir, et l'entrée d'Aïn El-Turck «St-Rock».

Il s'agit en fait du deuxième avis d'appel d'offres lancé pour la sélection d'une entreprise. Un premier avis d'appel d'offres a été infructueux. La direction des travaux publics a revu, cette fois-ci, à la hausse l'enveloppe financière allouée au projet dans l'espoir d'attirer davantage de soumissionnaires. Ce projet d'une priorité absolue pour prévoir les éboulements sur cet axe routier reliant Oran aux communes balnéaires a été inscrit dans la prochaine loi de finances. Le montant exact de l'enveloppe financière consacrée aux travaux de confortement du massif rocheux n'a pas été divulgué par notre source, arguant de la confidentialité de cet aspect.

Le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, avait instruit, lors de son déplacement début décembre dernier à Oran pour se pencher sur l'affaissement survenu en dessus du tunnel de pêcherie, les responsables de la DTP pour trouver des solutions techniques définitives aux éboulements de rochers sur cet axe routier névralgique. Fin novembre dernier, un affaissement a eu lieu au niveau du tronçon surplombant le tunnel de pêcherie entraînant l'endommagement partiel de ce viaduc. Les autorités locales ont été contraintes de fermer la route de la corniche durant plusieurs mois pour les travaux de déblayage et de redressement de l'ouvrage d'art datant de la période coloniale.

Il est à noter que la DTP avait déjà réalisé un projet de confortement d'urgence du massif rocheux sur la route de la corniche oranaise. Cette tranche dite d'urgence a concerné le renforcement de la falaise surplombant la route du port (RN 11 AM), la rampe du Commandant Ferradj et le tronçon de la RN 2 s'étendant du tunnel situé à l'entrée de la pêcherie jusqu'à «Monte-Cristo». L'entreprise française CAN avait été retenue pour ce marché parmi six autres soumissionnaires par la commission d'évaluation après l'étude des offres techniques et financières. La société française avait eu recours à des techniques avancées pour provoquer la chute des blocs fragiles: à coups de brise-roches ou l'utilisation d'explosifs modérés. Les Français avaient couvert une partie de la falaise par un grillage non oxydable fixé par des ancrages et par l'érection de murs de confortement. Une solution «provisoire» en attendant le méga-projet de la nouvelle corniche oranaise, dont l'idée a été inspirée d'une ancienne étude faite par les Français durant l'ère coloniale, ce qui a été connu jadis sous l'intitulé la «C 100» (cote 100).




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