Algérie

Conformité



La finalisation de l?accord d?adhésion à l?Organisation mondiale du commerce (OMC), prévue pour la fin de cette année, a amené le gouvernement à rectifier la disposition relative à l?interdiction de l?importation des vins en utilisant le système de l?adoption d?une loi de finances complémentaire par le moyen de l?ordonnance. Dans les communiqués officiels, le gouvernement a utilisé des termes très mesurés qui dénotent la gêne ressentie pour le sujet. Une mesure que le gouvernement n?a pas réussi à faire admettre à l?Assemblée nationale bien que disposant d?une large majorité dans l?institution. Officiellement, la mesure d?interdiction a été annulée pour « mettre le pays en conformité avec ses engagements internationaux pour les importations de vins ». On ne comprend toujours pas comment un gouvernement qui est un exportateur historique de vins arrive à interdire l?importation du même produit au moment où il signe un accord d?association avec l?Europe, préfigurant une zone de libre-échange, et au moment où il négocie son adhésion à l?OMC. La mesure avait constitué un grand mystère qui ne pouvait s?expliquer que par des dysfonctionnements assez graves au niveau des institutions dus en grande partie soit à l?incompétence, soit à l?ignorance. Cette loi de finances complémentaire, décidée essentiellement pour permettre de mobiliser les moyens financiers requis pour la mise en ?uvre du programme quinquennal de soutien à la croissance, va aussi servir à régler un contentieux vieux de plusieurs années : l?importation des véhicules de moins de trois années. Sous la pression des concessionnaires et du lobbying qu?il pratique dans les différents rouages des institutions, le gouvernement a tenté depuis plusieurs années d?interdire cette liberté d?importer un véhicule de moins de trois ans. Il a échoué à chaque fois. Si pour cette fois, le gouvernement a décidé de répondre aux revendications des concessionnaires en pénalisant les citoyens, il crée un vide qui pénalise les consommateurs puisque jusqu?à présent les concessionnaires refusent d?investir pour créer un marché de l?occasion qui pourrait combler ce vide. Plus grave encore, certains concessionnaires continuent de considérer l?Algérie comme un dépotoir en important des véhicules qui ne répondent pas, en matière de sécurité, aux standards internationaux. Et aucun constructeur ne fait l?effort d?investir dans le montage mis à part une marque suédoise. Là aussi, on ne comprend pas pourquoi les concessionnaires refusent la concurrence du marché de l?occasion d?ailleurs, alors qu?ils ne font aucun effort pour en créer un sur place.


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